En marge d'un regroupement des directeurs des travaux publics (DTP) des 48 wilayas, le ministre des Travaux publics, Farouk Chiali, a fait part, jeudi à Alger, de la priorité de son département d'achever les projets infrastructurels qui enregistrent un retard dans leur réalisation. ''Le premier objectif que nous devons atteindre est d'achever les projets en cours, notamment au titre des plans quinquennaux de développement. Maintenant, il faut les achever et ne pas continuer à traîner des projets qui s'éternisent'', a-t-il déclaré. Faudrait-il parler de projection de développement ou de rattrapage des retards accumulés par rapport à ce qui devait être attendu, du fait que les réformes ont commencé il y a de cela vingt ans. Beaucoup d'efforts ont été déployés et c'est le secteur des travaux publics qui semble en pointe dans les performances. Soulignant l'importance des projets routiers programmés ou en cours de réalisation en termes de coût ou d'impact sur l'économie, M. Chiali a insisté sur ''la réalisation, l'achèvement et la mise à niveau de ces grandes infrastructures'' dans les plus brefs délais. Il a jugé ''inadmissible'' le fait que des projets routiers lancés dans le cadre du Plan de soutien à la relance économique (PSRE) au début des années 2000, restent toujours en chantiers tandis que d'autres projets lancés au titre du Plan quinquennal 2005-2009 accusent d'importants retards. Le ministre a appelé les DTP à donner ''un coup d'accélérateur pour que tous les projets en cours prennent un rythme plus soutenu pour achever ce qui peut l'être le plus tôt possible'', ajoutant que le secteur en possède les capacités humaines et financières. Actuellement, le secteur réalise plusieurs projets de routes, d'autoroutes et d'ouvrages d'art, dont notamment le tronçon Est de l'autoroute Est-Ouest qui est en cours d'achèvement, le dédoublement de la Route nationale N°1 (Blida-Médéa) et Adrar-El Bayadh ou encore le viaduc Transrhumel de Constantine. ''Nous avons aujourd'hui de grands projets en chantier, comme le Transrhumel qui doit être une école à ciel ouvert pour nos jeunes ingénieurs mais aussi pour tous les responsables locaux'', a-t-il encore dit. Le ministre a également insisté, devant les DTP et responsables d'organismes de réalisation relevant du ministère, sur la maîtrise des coûts des projets d'infrastructures routières à travers des études ''maturées, exactes''. M. Chiali a mis par ailleurs l'accent sur ''la transparence'' dans la passation des marchés dans le secteur, appelant les DTP de wilayas à revoir la manière dont sont conçus les cahiers des charges relatifs aux projets routiers. ''Les cahiers des charges dans plusieurs cas sont mal présentés'', a-t-il estimé. Il a par ailleurs appelé au suivi, à l'accompagnement et à la levée des contraintes, notamment financières, auxquelles font face les entreprises de réalisation publiques et privées. ''Il faut très rapidement régler le problème des entrepreneurs qui n'ont pas été payés pour les projets routiers qu'ils ont réalisés'' en raison de problèmes bureaucratiques, a lancé M. Chiali qui a relevé le rôle des entreprises de réalisation qui sont, dit-il, ''des partenaires de l'administration''.