Manquée en 2012 faute de production probante, la fête de la figue de Béni-Maouche sera célébrée de nouveau, les 10 et 11 octobre courant, avec comme mot d'ordre, "la nécessaire labellisation de la filière et sa redynamisation dans une perspective entièrement dédiée à l'exportation", a indiqué le directeur des services agricoles, Bouaziz Noui. Un retour qui n'est pas sans réjouir les producteurs et amoureux de ce fruit étendard de la région, frustrés de n'avoir pas festoyé la saison dernière, mais, aussi à cause des doutes générés par les pluies du mois de septembre et leurs effets nuisibles sur les vergers. "Malgré son arrivée tardive, la production, sans atteindre des pics, est d'un bon niveau et la qualité aussi", s'est réjoui Bouaziz, expliquant que le retour du beau temps a gorgé le fruit de soleil et favorisé son mûrissement. "C'est une belle fête qui s'annonce", promet-il, soulignant que le public va "découvrir la même palette de variétés, la même authenticité et une qualité relevée du fruit", d'autant qu'une myriade de nouveaux produits, notamment ceux issus d'opération de transformation y sont prévus. Ainsi, outre les traditionnelles confitures, et les autres variétés, préparées en mélange avec l'huile d'olive, il est question entre autres de nouvelles confiseries, préparées à base de pâte de figue et de chocolat. "Du fait de leurs voyages et participations aux foires internationales, les transformateurs et conditionneurs locaux ont acquis un réel savoir-faire. Ils peuvent désormais innover et s'aventurer à l'international, d'autant que la labellisation de la figue de Béni-Maouche est imminente", a-t-il soutenu, indiquant que le "dossier (label) est en phase de finalisation". Cette année, la campagne, dans la wilaya, a donné lieu à une production de 188 000 quintaux, avec un rendement de 15,30 quintaux à l'hectare, cueilli sur une superficie consacrée de 12 500 hectares. La collecte prévue est relativement importante, a-t-il estimé. "Elle est meilleure, que la saison écoulée mais reste loin des pics atteints en 2011, où il a été réalisé plus de 300 000 quintaux", a-t-il relevé. Les causes de ce recul tiennent au vieillissement du verger et aux conditions climatiques, exacerbées par des incendies de forêts répétitifs, dont la conjonction, ont fortement réduit l'ampleur des figueraies, et ce malgré les campagnes de plantation et de régénération, engagées chaque année. En 2013, à titre d'exemple, pas moins de 150 hectares ont été replantés, a-t-il expliqué.