Les solutions idoines pour relever le défi de la bataille de la croissance, de la dynamisation du développement économique, de la relance industrielle, de la création d'emplois font désormais partie des priorités des partenaires de la tripartite (Gouvernement-Patronat-UGTA). Ces grandes lignes tracées, à l'issue de la rencontre de jeudi dernier à Alger, semblent jouir d'un consensus déclaré de la part des trois partenaires. Cela traduit, aussi, la volonté du gouvernement à miser sur le redéploiement de l'entreprise nationale et de composer avec ses partenaires sociaux et économiques à donner à l'économie nationale une chance de se dégager de ses insuffisances qui souvent gangrènent son bon cheminement vers la performance, la compétitivité, l'innovation et l'intégration dans le marché mondial. La mise en place de cinq groupes de travail chargés d'identifier les dispositions susceptibles d'encourager le développement de l'entreprise nationale (Elaboration du Pacte économique et social de croissance-propositions de modalités de contribution du Fonds national d'investissement au financement national public et privé-encouragement de la production nationale dont le crédit de la consommation pour les produits locaux- l'encadrement des actes de gestion-intervention des entreprises nationales du BTPH dans la réalisation du programme national d'équipement), se veut un travail nouveau d'innovation et d'initiatives allant dans le sens d'un suivi opérationnel des objectifs à atteindre en tant que paliers performants pour promouvoir davantage la croissance économique. Dès lors, il s'agit d'une architecture économique et sociale à fructifier afin d'apporter, de façon unanime, des solutions durables pour booster ladite croissance et l'emploi, surtout que le Premier ministre, M. Abdelmalek Sellal, a fait part à l'issue de cette rencontre de l'engagement du gouvernement quant au financement de l'investissement productif, désormais plus conséquent dans le cadre du développement durable intégré à la stratégie de croissance générale du pays. En s'autosaisissant des perspectives de l'économie nationale, cette rencontre, la quinzième du genre, a abordé les questions de grande importance et de sensibilité réelle. Elle semble avoir opter de façon opportune pour s'impliquer dans la stratégie industrielle à travers un nouveau paradigme de relations, de concertation, de dialogue et de composer de manière effective un consensus national autour des questions fondamentales du devenir de l'économie nationale à moyen et long termes dans le sillage de son détachement au fur et à mesure de la grande dépendance des revenus des hydrocarbures. Un consensus plus respectueux des plans de bataille contre la mondialisation et qui devrait s'approprier la problématique tendant à actionner les outils et les instruments stratégiques pour une meilleure formulation de l'équilibre entre la performance et la rentabilité et celles d'une politique sociale visant à consolider la justice sociale, les droits des travailleurs et atténuer les inégalités. Cela signifie, en somme, la mise en relief d'une politique de développement durable en lien avec la gestion permanente des ressources naturelles et la valorisation des ressources humaines. Tout au long de ses interventions et de ses commentaires au cours du débat avec l'assistance, le Premier ministre, M. Sellal, a mis l'accent sur la construction d'un développement durable reposant sur un processus endogène et d'appropriation nationale, notamment lorsqu'il affirme " Réussir l'enjeu de doter le pays d'une industrie moderne de haut niveau n'est pas une utopie ". Il a, par ailleurs, estimé que les retards accumulés dans ce secteur pourraient devenir un " atout en sa faveur ". Pour M. Sellal : " Ces retards nous permettrons aujourd'hui de faire un saut technologique considérable ". Lesdits propos de M. Sellal, insistant sur la bonne réflexion à mener sur les voies et moyens d'impliquer tous les partenaires et tous les acteurs à la réalisation du bien économique commun, sont une interpellation à l'amélioration des performances et du rendement de la production nationale dans un environnement viable. Cet environnement en lui-même est un ensemble d'éléments physiques, de facteurs techniques, technologiques, économiques, sociaux, culturels et politiques qui ont un effet sur la durabilité et la pérennité de l'économie nationale, la transformation du niveau de développement de la population.