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Se préparer ou subir ?
Publié dans La Nouvelle République le 21 - 08 - 2013

A la veille de la rentrée sociale dans un contexte algérien encore difficile, mais prometteur d'autant que l'Algérie est forte de plusieurs atouts, la chance que n'ont pas d'autres pays. Nous allons essayer, à travers cette contribution sans vouloir anticiper sur la vision de la prochaine réunion de la tripartite de donner notre point de vue qui sera axé autour de trois points chauds : la tripartite et entre autres, le partenariat et tout récemment l'instruction du Premier ministre à l'adresse du ministère des Finances de prendre toutes les mesures nécessaires devant la gravité de la hausse de la facture des importations qui sont à notre sens d'une importance majeure dans le cadre d'un débat constructif sur la transition économique qui a accumulé les échecs et l'économie du pays en souffre énormément. Et nous nous bornerons à mettre en exergue le contexte économique et social auquel est confronté notre pays à l'approche de la prochaine tripartite qui revêt à notre humble avis «le rendez-vous économique des défis de l'après-pétrole» pour une Algérie moderne aux grands enjeux de la stratégie d'ouverture à l'investissement productif, au transfert des technologies, de la croissance, de l'emploi et du développement industriel dans le cadre de l'adhésion future de l'Algérie à l'OMC.
Une tripartite est annoncée au courant du mois de septembre 2013, qui verra la participation des organisations patronales publiques et privées, l'UGTA, les sociétés de gestion des participations de l'Etat (SGP), et enfin, du gouvernement qui sera dirigé par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal. Il est certain que l'ordre du jour qui attend cette énième rencontre est plutôt chargé, car toutes les questions et dossiers de l'heure sont là, à la lumière du contexte économique actuel que nous avons eu déjà l'occasion d'exposer la problématique qui handicape la construction d'une économie hors rente pétro-gazière en créant plus de valeurs économique et décisive pour l'avenir de l'économie algérienne à propos notamment de la contribution actuelle très faible de la production et de la productivité de nos entreprises à répondre aux besoins et contraintes induits par les mutations qui affectent la stabilité sociale en matière d'emplois et de pouvoir d'achat. En effet, aborder la question de la tripartite et le contexte économique actuel en Algérie, reste un sujet très vaste, car ce qui est important ce n'est pas tant cette rencontre, mais bien plutôt une tripartite qui doit réhabiliter les compétences et demeurer la première urgence notamment. L'heure est aux hommes du devoir capables de redresser l'économie, créer la richesse et de former les jeunes à l'approche de l'accession de l'Algérie à l'OMC où notre économie ne sera plus protégée par une politique protectionniste. Un atout majeur pour l'avenir notamment, elle doit être réellement représentative 3+3 afin d'instaurer les valeurs du dialogue et l'équilibre des pouvoirs dans le cadre de la démocratie économique. Il est nécessaire donc, d'intégrer les organisations syndicales autonomes, les organisations professionnelles et les représentants de notre intelligentsia. En somme, il y a lieu de mobiliser cette fois toute l'intelligence en tenant compte des avis et analyses afin d'orienter les décisions politico-économiques. Aujourd'hui on ne décide pas de manière bureaucratique. L'économie est la science de la rationalité des décisions, de régulation et d'une manière générale de l'ordre économique, commercial et financier. La nécessité d'une charte d'une bonne gouvernance définissant le rôle des dirigeants politiques, économiques et des partenaires sociaux sera un acquis d'un vrai enrichissement qui impulsera sûrement à une meilleure réactivité de la tripartite à l'heure des solutions innovantes ceci d'une part, et d'autre part, une halte pour faire un bilan-critique sur le parcours et les résultats de cette dernière qui soient sérieusement pris en considération quand on sait que nous n'avions pas su gérer notre futur et avions cru trop vite à la manne des pétrodollars pour nous rapprocher des pays développés. Cette énième tripartite est fortement interpellée sur les questions de notre modèle économique qui demeure centré sur la macro-économie et de nos choix politico- économiques pour que l'entreprise algérienne puisse augmenter son pouvoir d'action sur l'économie et accroître la maîtrise de ses activités productives sur le marché qui pose problème de l'urgence d'une gouvernance industrielle. Effectivement le pays a des capacités industrielles, mais pas d'entreprises industrielles, c'est-à-dire l'assise industrielle qui est absente. C'est donc l'importation qui vient satisfaire nos besoins, car le constat que l'on peut faire aujourd'hui, sans pour autant généraliser, nos entreprises manquant d'une dynamique d'engineering ou know-how sont plus préoccupées de la gestion courante, car les résultats sont loin de refléter le fort potentiel de notre pays notamment les capacités installées qui sont utilisées à moins de 55% et la production en termes de capacités installées peut aller jusqu'à 18% du PIB alors qu'elle est de 5% actuellement, ce qui a de facto causé encore un manque à gagner à notre développement économique, à notre pouvoir d'achat et à la création d'emplois supplémentaires. Toutefois, l'histoire n'omettra pas qu'après l'indépendance une classe moyenne s'est constituée en une force économique et productive où elle a grandement milité dans la bataille du développement économique national pour mettre sur pied de grandes réalisations dans tous les domaines et dans tous les secteurs d'activités pour renforcer l'indépendance politique nouvellement acquise au prix d'un million et demi de martyrs. Elle a payé le prix fort de sa jeunesse en travaillant sans répit, sans confort, sans revendications salariales et d'une précarité sociale en général. Le patriotisme avait encore son sens avec la génération du 1er -Novembre1954 et nous y croyons toujours. C'est quand même incroyable de voir que dans un pays considéré comme étant une nation de richesse avec en plus la conjoncture pétrolière qui nous est favorable ainsi les efforts énormes de l'Etat à travers les plans de relance économique atteignant 500 milliards de dollars entre 2000/2013 représentant près de 3 fois le PIB, alors que la croissance économique tarde encore à faire l'actualité nationale dans nos entreprises après plus de vingt-quatre ans de réformes et on ne sait en effet si l'Algérie a opté pour une économie de marché. Et depuis, l'Algérie n'a pas réussi son pacte national économique et social autour d'une économie émergente qui fait la vraie croissance d'un pays notamment: l'investissement productif, la pleine utilisation des capacités installées, la création d'emploi, la création d'entreprises de technologies, l'exportation et enfin la bonne gouvernance de l'économie de crédit pour libérer notre pays de la forte dépendance par rapport à la rente pétro –gazière pour faire de l'Algérie un pays industriel pour notre développement national futur et rétablir enfin, la confiance des investisseurs étrangers (IDE). Dans ce contexte, il y a lieu de se poser la question : peut-on espérer cette fois les bonnes nouvelles d'un nouveau projet économique qui mobilise la croissance hors hydrocarbures et insuffler une dynamique nouvelle dans le développement de l'entreprise ou tout simplement une rencontre sur fond du réchauffé à l'ordre du jour ? Elle nous paraît ainsi comme question de haute teneur politique et économique qu'il faut mettre au cœur des débats de la prochaine réunion de la tripartite au moment où l'actualité braque ses feux sur l'entrée de l'Algérie à l'OMC et les dysfonctionnements du mode de gouvernance qui butte aujourd'hui sur d'énormes problèmes et de contraintes socio-économiques, ce qui peut contribuer à mieux nous comprendre notamment aller vers le début d'une politique consensuelle pour proposer une vision mondiale de l'économie qui permet de corriger les inégalités et lever les blocages qui continuent d'entraver l'action économique dont l'acte d'investir et de gérer sont complexes et difficiles à assumer dans les entreprises algériennes. En effet, un dualisme s'accentue de l'économie de rente sur l'économie de marché aux dépens des forces productives, des valeurs du travail et des compétences comme vertus pour asseoir les bases de la paix sociale et d'un développement durable, alors que l'Algérie est dans une transition pour finaliser son passage à une économie de marché ouverte à l'économie mondiale qui se joue et se construit d'abord dans l'entreprise qui constitue la vie économique et sociale d'une nation. Et en sus de cela, il y a ces maux qui nous rongent telle la crise morale, bureaucratie lourde, et les affaires inhérentes aux scandales de corruption qui viennent de secouer l'opinion publique. La primauté de l'économie sur la nature politique où le souci primordial devrait être les intérêts suprêmes de l'Algérie et par conséquent répondre aux attentes sociales qui sont de nature surtout économique et concerne en premier lieu les jeunes qui devraient y trouver le milieu propice en matière d'emploi et de progrès social. Les problèmes socio-économiques posés par l'évolution sont en fait ceux de l'adaptation de notre économie aux progrès technologiques, l'absence d'innovation et la marginalisation des compétences. L'importance économique d'un pays se crée et se développe dans l'entreprise qui est le fondement des richesses et de l'emploi et des technologies. Si l'on veut faire carrière dans la politique, c'est bien dans l'économie que l'on se fait un nom et une célébrité. En effet, l'Etat poursuit depuis plus d'une décennie à travers une véritable bataille dans la réalisation des infrastructures et d'équipements collectifs qui, certes sont salutaires et répondant à une nécessité incontournable. Cependant, sachant que l'importance économique d'un pays se crée et se développe au risque de se répéter dans l'entreprise un secteur clé pour l'économie nationale dont notamment, il y a un écart cruel entre l'offre et la demande, plus cruel encore la fiscalité ordinaire et l'exportation hors hydrocarbures qui posent de sérieux problèmes et suscitent des inquiétudes en matière de consolidation et de perspectives budgétaires. Alors que dans les années 1970 la part consacrée à l'investissement industriel était autour de 45% du produit intérieur brut (PIB) et plus de 50% du total investissement au moment où le pétrole valait sur les marchés mondiaux moins de 10 dollars le baril contre 120 dollars aujourd'hui, la part générée en croissance annuelle était de plus de10%, une agriculture rénovée où l'Algérie arriverait à produire la totalité de ses besoins en céréales, en légumes et fruits et voire à même exporter les excédents, alors qu'aujourd'hui l'Algérie figure parmi les gros importateurs On est donc définitivement entrés dans la phase des grandes décisions sur les choix possibles de gouvernance pour l'Algérie notamment, l'Etat doit aller vers plus de régulation dans le mode de gestion de l'économie de marché et des grands choix rationnels pour éviter que notre pays ne rencontre encore des problèmes socio-économiques graves après l'épuisement de nos réserves pétro-gazière, la baisse de la production ou
en cas de la chute brutale des prix du baril du pétrole. C'est aussi et surtout cette menace de l'évolution de la science et le progrès technologique dans le monde qui s'accentue dans les énergies renouvelables. En clair, la tripartite est un apport déterminant dont dépendra l'avenir du nouveau visage à donner de la bonne gouvernance économique du pays et par conséquent donner une nouvelle vie économique et sociale aux Algériens. (Suite de la pge 4) Il y a d'un côté, où les tripartites qui se sont succédé ont accumulé des retards et l'économie d'entreprise en souffre énormément en matière d'investissements productifs qui ne dépasse 2% du PIB. Ceci dit, une économie sans développement de l'entreprise est une économie nécessairement administrée. En effet, cinquante après, la structure de l'économie algérienne reste centrée sur près de 90% sur les entreprises du commerce et des services au moment où l'Algérie demeure encore à la croisée des chemins entre l'économie de marché et l'économie administrée. Et de l'autre côté, notre modèle économique reposant entièrement sur les subventions, les exonérations d'impôts et taxes et les assainissements financiers répétitifs au profit des entreprises publiques, les augmentations des salaires qui continuent à être versées sans rapport avec un accroissement de la production et l'amélioration de la productivité ou de l'efficacité économique. Et dans tout cela, on n'exporte presque rien en dehors des hydrocarbures. En effet, aujourd'hui, le secteur des hydrocarbures occupe toujours un poids important dans l'économie nationale exportant 98% entre pétrole et gaz, et important près de 75% de nos besoins, le taux d'intégration dans nos entreprises industrielles ne dépassant pas les 20% , le niveau d'équilibre budgétaire par référence au prix du baril se situe à un seuil préoccupant notamment passant de 37 dollars à 75 dollars pour atteindre 110 dollars aujourd'hui dont les performances restent encore faibles à l'égard des besoins du marché et de la société en général. Cela signifie qu'on n'est pas encore dans une économie de marché consacrée par la loi fondamentale qui est la Constitution. En revanche, il y a , d'un côté une situation financière très bonne grâce aux ressources de la rente pétro-gazière et un marché pétro-gazier favorable qui a grandement contribué, à savoir les réserves de changes accumulées de 200 milliards de dollars, le fonds de régulation de recettes (FRR) qui a atteint près de 6 000 milliards de dinars (80 milliards de dollars), une dette extérieure très faible près de 5 milliards de dollars, assainie grâce aux ressources pétro-gazière. Cette embellie financière a permis les énormes plans de la relance économique qui ont atteint 500 milliards de dollars entre 2000 et 2013. C'est bien, mais développer la micro économie, c'est encore beaucoup mieux et vital, car les équilibres macro-économie ne constituent pas l'économie réelle d'un pays ou une solution pérenne aux problèmes fondamentaux de la micro-économie auxquels le pays est confronté aujourd'hui. Par ailleurs, une amélioration visible du niveau de vie des Algériens, reste liée au prix du baril de pétrole. A vrai dire, on est plus inquiet que jamais et nous exhortons toutes les parties participantes à contribuer pour créer un climat de dialogue, celui d'une nouvelle émergence d'un gouvernement économique des entreprises. Nous devons faire preuve de compétences et de sagesse pour faire progresser l'esprit d'entreprise pour une économie en action afin de gérer de manière plus moderne et redonner à notre industrie la place qui est la sienne et qui constitue l'expression des nouveaux défis présents et futurs de l'économie algérienne où l'entreprise et l'investisseur sont les éléments moteur de la croissance potentielle, l'emploi et le progrès technologique. La tripartite doit donc se préoccuper des fonctions et des missions économiques des entreprises à l' effet de rassurer les dirigeants d'entreprises, d'une volonté politique à jouer les règles et les mécanismes de l'économie de marché dans la transparence et à motiver les entreprises à relever les défis de l'après-pétrole qui s'impose face à l'autonomie des entreprises qui ne sont plus gouvernées ou gérées par les tutelles mais agissent en toute indépendance dans leurs rapports en conformité de leur statut qui relève désormais du droit privé (code du commerce et code civil) et dotées à cet effet des organes sociaux à savoir le conseil d'administration, l'assemblée générale des actionnaires et le contrôle légal (le commissariat aux comptes) et qui ont besoin de devenir de véritables partenaires dans le monde économique et du travail pour prendre des initiatives de développement économique et non de simples agents économiques sans pouvoirs économiques. De là, les dirigeants d'entreprises doivent exercer leur métier de manager ou d'entrepreneur plus attaché à l'esprit d'entreprise et à la culture économique. On ne gouverne l'économie que par les concepts et les idées qu'il faut absolument les réhabiliter dans l'organisation de nos entreprises ce qui requiert l'urgence de développer une économie politique quasi-inexistante. C'est là, où se manifestent effectivement les bases d'une bonne politique économique et sociale pour que l'Etat sort de son rôle actuel de gestionnaire et commerçant pour s'orienter vers la régulation et le contrôle fonctionnel des marchés, réorienter économiquement les subventions de l'Etat, améliorer la fiscalité ordinaire et l'épargne privée, car l'Etat ne profite que peu des entreprises faute d'une véritable économie politique exemple : comment se fait-il que notre système financier n'ait pas fonctionné notamment pour réagir favorablement par une politique sociale qui favorise l'actionnariat des salariés et du grand public dans les entreprises ou investir dans l'achat des bons obligataires trésor et l'investissement dans les différentes formes de placement ou l'épargne bancaire à taux préférentiels avec notamment les dernières augmentations et rappels des salaires sans qu'il y ait en contrepartie la création de richesses supplémentaires et sans que nos entreprises aient gagné productivité et l'amélioration des services publics où nos banques et la bourse des valeurs avaient un rôle important à jouer en leur qualité d'acteurs majeurs dans le marché financier pour résorber ou capter ces liquidités supplémentaires considérables au lieu qu'elles soient orientées vers les circuits des consommations qui alimentent forcément l'inflation qui constitue en fait la maladie du cancer de l'économie d'un pays et le recours au marché extérieur et par conséquent une forte demande de devises. Le recours au marché extérieur et la forte croissance de la demande de devises Tout dernièrement, le Premier ministre Abdelmalek Sellal, avait demandé au ministre des Finances de prendre toutes les mesures nécessaires devant la gravité de la hausse de la facture des importations qui favorise la surfacturation et la fuite des capitaux et fait état d'un record des transferts de devises de l'Algérie vers l'étranger s'expliquant par sa volonté de réduire la facture des importations qui peut atteindre le cap des 60 milliards de dollars en 2013. D'où l'urgence d'une réflexion sur l'importation sans paiement dont l'impact est éminemment commercial et financier, l'idée est discutable surtout si elle s'applique aux produits spéculatifs ou secondaires. Par ailleurs, elle s'avère d'une mesure compatible avec la liberté du commerce et la démocratie économique et plus important encore fait réduire la facture des importations et par conséquent s'assurer d'un gain en devises supplémentaire sur nos réserves de changes provenant en totalité de la rente des hydrocarbures. Néanmoins, il y a un certain ordre à mettre en place dont un schéma institutionnel qui vise l'amélioration du climat des affaires et la dé-bureaucratisation de l'économie pour l'accès du secteur privé au commerce extérieur à condition de présenter un budget devises et réduire les distorsions dans le système bancaire, de s'impliquer au financement du commerce extérieur lorsque l'on sait que nos importateurs ne sont pas encore exportateurs et par conséquent ne disposent pas de budgets ou de comptes devises à caractère commercial. Ainsi, il y a lieu également de s'interroger en plus de l'exonération des droits et taxes sur les produits subventionnés que nos importateurs bénéficient en Algérie, sur les trois R obtenus (rabais, remises et ristournes) que les importateurs doivent normalement bénéficier dans les transactions commerciales de leurs fournisseurs étrangers, sont-ils comptabilisés et figurant en déduction sur les factures commerciales lors de la domiciliation bancaire ? Mettre à contribution les importateurs, c'est un pas important dans la construction de notre économie dans une vision mondiale de l'économie notamment mettre en œuvre une stratégie par croissance externe, car ces derniers restants marqués par un état d'esprit import/import acquise de l'économie administrée et exclut toute perspective d'investir dans la production ou dans l'économie des entreprises et par conséquent se voient toujours dans un système d'Etat où l'argent des hydrocarbures apparaît comme seul instrument de politique financière. En effet, dans une économie de marché, les entreprises, elles, sont orientées par les règles et les mécanismes du marché, cette conception voulait que l'Etat, n'intervienne pas et que l'activité économique et commerciale soit entièrement dirigée par la loi de l'offre et de la demande L'Etat doit donc se préoccuper des fonctions et des missions économiques des importateurs dans le financement de l'économie nationale en conformité de leur statut juridique actuel «import/export» dont le marché comme mécanisme principal de ces derniers. Partenariat Toute la problématique de notre développement économique est là, le pays a besoin maintenant à reprendre le développement des capacités installées des années 1970 dont
le pays disposant au passage d'une base industrielle relativement appréciable et possède encore d'une capacité d'ajustement pour restructurer l'économie nationale pour peu d'adopter des processus technologiques modernes en partenariat et avec laquelle la croissance était l'une des plus fortes dans le tiers-monde. Dans ce contexte, le recours au partenariat qui commence à prendre une place dans notre paysage économique est un facteur incontestable afin de voir apparaître de véritables entreprises industrielles de production et de réalisation dans la relance économique pour donner du travail à tout le monde et s'ouvrir sur l'international mais on doit nécessairement passer d'une politique pétro-gazière à une politique d'entreprise. C'est la politique du bon moment de l'Algérie de recourir à l'arme stratégique de la croissance à savoir l'innovation et la diversification de l'économie Il faut dire à ce titre que pour toute économie d'un pays, on est obligé de s'ouvrir sur le monde de l'économie où le recours au partenariat est incontournable, voire incontestable, cela dit il faut libérer nos entreprises coincées actuellement dans un système économique et financier restant administré et les assainir parce qu'elles sont aussi dirigées par des fonctionnaires plutôt par de managers, on doit s'atteler d'ores et déjà à préparer des stratégies d'entreprises par croissance interne et externe conformes au droit privé (code du commerce et code civil). Cela pour dire que les formes de partenariats sont un cadre privilégié d'une économie mixte et doivent être initiées, encouragées et soutenues avec force par un schéma institutionnel nécessaire pour permettre de renouer avec l'industrialisation des années 1970 et à permettre de constituer un réseau d'entreprises complémentaires les unes aux autres pour valoriser et développer nos potentialités technico-économiques si l'on veut s'assurer du transfert des technologies et diversifier notre économie au final, c'est le rendez-vous des défis de l'après-pétrole Aujourd'hui pour plusieurs opérateurs économiques manquant d'un management moderne qui s'impose avec force dans l'organisation de nos entreprises avec des hommes animés d'une culture économique, des sciences, des techniques de gestion et des qualités morales car le monde de l'entreprise est l'œuvre de professionnels et non de stagiaires ou d'amateurs. Ils ne connaissent pas les formes juridiques ou les techniques de concrétisation d'un partenariat ce qui posera un problème sérieux de management qui est un facteur important d'ouverture pour notre économie. Voilà donc notre conviction que notre pays se développe et disposerait suffisamment d'atouts pour un développement durable notamment créateur d'emplois, de richesses et de technologies en mettant à contribution les compétences et les entreprises de valeurs organisationnelle, technologique et managériale. Abaci M'hamed Financier et auteur de deux ouvrages: Comptabilité des sociétés et Gouvernance des entreprises [email protected]


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