A peine une semaine après avoir baissé le rideau sur la tripartite, le groupe de travail chargé de proposer les modalités facilitant l'intervention des entreprises nationales du BTPH dans la réalisation du programme national d'équipement, a été installé dimanche passé. Le groupe compte des représentants de huit organisations patronales, de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) ainsi que des représentants des ministères de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville, des Ressources eau et des Travaux publics. Ce groupe aura à formuler des propositions tangibles et d'un commun accord visant à moderniser le secteur et à lever les obstacles auxquels font face les entreprises du BTPH, à travers des sous-comités spécialisés qui soumettront les résultats de leur travail avant la fin de l'année. Les propositions porteront essentiellement sur la révision des lois régissant le secteur et les mesures financières et sociales prises par le gouvernement ainsi que les modalités de classification et de classement des entreprises et de partenariat avec les étrangers. Lors de la cérémonie d'installation, le ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville, Abdelmadjid Tebboune, a déclaré que ce groupe vient couronner une tripartite sans précédent qui aboutira à des propositions réalisables pour la relance de l'industrie nationale et l'appui des compétences productives nationales. Plaidant pour un "diagnostic franc des problèmes du secteur impliquant toutes les parties", le ministre a souligné la nécessité de mettre un terme à la bureaucratie, à la lenteur des procédures administratives et au manque de compétence de certains gestionnaires. Plus de 6.000 entreprises activent dans le secteur du BTPH, toutefois "la plupart d'entre elles n'ont d'entreprise que le nom", selon le ministre qui a mis l'accent sur l'importance d'appuyer et d'aider les entreprises à développer leurs méthodes de travail et à améliorer leur rendement. Lors de cette réunion, les chefs d'organisations patronales ont insisté sur l'importance de l'action commune pour résoudre les problèmes techniques et juridiques et "sauver les entreprises qui agonisent". Le patronat est représenté par la Confédération algérienne du patronat (CAP), la Confédération générale des entrepreneurs et opérateurs algériens (CGEA), la Confédération des industriels et producteurs (CIPA), la Confédération nationale du patronat algérien (CNPA), la Confédération générale du patronat/BTPH (CGP-BPTH), la Coordination nationale du patronat (CNP), l'Association générale des entrepreneurs algériens (AGEA) et l'Union nationale des entrepreneurs publics (UNEP). Ce premier groupe figure parmi cinq autres dont la mise en place a été décidée lors de la tripartite tenue le 10 octobre dernier. Pour rappel, diverses mesures ont été retenues pour associer davantage les entreprises privées dans le programme d'investissement public, notamment dans le secteur du BTPH. Dans ce même sillage, le gouvernement a décidé d'importants encouragements nouveaux au profit des entreprises locales de construction qui seront créées ou développées dans les wilayas du Sud qui enregistrent une forte pénurie en entreprises de construction.