Le ministre des Travaux publics, Farouk Chiali, a jugé, dimanche dernier à Bouira, la lenteur observée dans l'entame des travaux de réhabilitation du tronçon, relevant de l'autoroute Est-Ouest et qui relie Bouira à Lakhdaria, "d'inacceptable". Désormais, il n'y a pas que le secteur du bâtiment qui a un problème de timing dans les réalisations, celui de tronçon autoroutier également enregistre des retards. En effet, M. Farouk Chiali, lors d'une visite de travail et d'inspection effectuée dans la wilaya, a exprimé son regret quant à la lenteur des travaux en disant que "nous avons constaté la lenteur dans la mise en œuvre du projet " de ce tronçon autoroutier qui s'étend sur une distance de 33 km. Ce tronçon est marqué par une dégradation inquiétante de la chaussée, ce qui se répercute négativement sur la circulation automobile. D'après les explications fournies au ministre par des responsables des entreprises chargées du projet, le retard est dû à des contraintes techniques et administratives. Le projet devait être lancé le 30 avril dernier, mais les travaux n'ont pas été entamés à ce jour. Face à cette situation, le ministre a exprimé sa " déception ", exhortant les différents responsables concernés à surmonter toutes les contraintes soulevées afin d'entamer les travaux. Il a également appelé les autorités locales et l'Agence nationale des Autoroutes (ANA) à effectuer un suivi hebdomadaire pour booster ce projet, devant être achevé dans un délai de 15 mois, selon sa fiche technique. Ce tronçon autoroutier constitue un vrai calvaire pour les automobilistes, pénalisés par la dégradation de la chaussée, notamment au niveau du viaduc Oued Rekham, le tunnel Aïn Chriki, la descente de Djabahia, en passant de Kadiria jusqu'à Lakhdaria. D'autre part, M. Chiali a assuré les citoyens touchés et menacés par le glissement de terrain, survenu en mars dernier, au niveau de la localité d'Ibournane, près du viaduc d'Oued Rekham, de la prise en charge de leurs doléances. Il a assuré à cet effet la population lors d'un point de presse organisé au terme de sa visite dans la wilaya que "nous allons tout faire pour limiter les désagréments causés par ce glissement de terrain aux populations locales ". M. Chiali s'est également rendu à Djebahia, où il s'est enquis de l'état du projet de réalisation de deux aires de repos près de l'Autoroute, ainsi que d'un échangeur. Les travaux ne sont pas encore lancés en raison de la présence de trois lignes d'électricité qui, selon un responsable du projet, peuvent constituer un danger pour les travailleurs, expliquant que le lancement des travaux se fera " après le déplacement de ces lignes de moyenne tension ". Le ministre s'est intéressé aussi aux projets de réalisation de la pénétrante autoroutière de Béjaïa, via un échangeur prévu à Ahnif (est de Bouira), et dont les travaux vont commencer incessamment. Par ailleurs, il s'est enquis des travaux de la réalisation de la pénétrante autoroutière de Tizi Ouzou (48 km), dont le coup d'envoi a été lancé officiellement, en juillet dernier, par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, lors de sa visite de travail dans la wilaya de Tizi Ouzou. A cet effet, il a insisté sur la nécessité d' " accélérer la cadence des travaux au niveau des différents chantiers avant l'arrivée de la période des grandes pluies". Dans toute l'histoire algérienne dans la réalisation des projets aucun n'a été achevé à temps. Le respect des délais de réalisation des projets n'a jamais été la " tasse de thé des responsables ". À titre d'exemple on peut citer les retards accumulés dans la réalisation de tramway, le métro d'Alger, les centres d'enfouissement technique et autres. Et les raisons sont multiples et souvent se ressemblent sans pour autant trouver un moyen pour régler ce désagrément qui refait toujours surface.