L'Algérie s'est sérieusement engagée dans la politique de protection de la couche d'ozone, et ce, en réduisant l'utilisation des CFC (chlorofluorocarbone), un gaz qui constitue un danger pour la couche d'ozone. Il est utilisé dans la réfrigération et la climatisation mais aussi pour la fabrication des mousses, solvants et aérosols. En effet, l'Algérie, en signant le Protocole de Montréal en 1992, a bénéficié de plusieurs avantages, entre autres le maintien de l'importation des substances réglementées pour les installations déjà existantes, l'assistance financière... Toutefois, avec cette initiative les autorités concernées ont appris par la même occasion, que la quantité de CFC relevée dans notre pays s'élevait, en 1991, à environ 2 144 tonnes. Une quantité qui a augmenté au fil des années et pour cette raison notre pays a démontré son soutien dans la protection de la couche d'ozone. Cela dit, “l'Algérie sera au rendez-vous de 2010 visant à l'élimination totale des chlorofluorocarbones (CFC) et continuera à œuvrer à l'élimination des autres substances appauvrissant la couche d'ozone", a affirmé l'ambassadeur d'Algérie au Canada, M. Smaïl Benamara. Ce dernier a ajouté que "l'Algérie a mis en œuvre avec succès un plan national visant à éliminer les substances appauvrissant la couche d'ozone" Ces déclarations ont été faites lors de la 19e Conférence internationale du Protocole de Montréal sur la protection de la couche d'ozone qui s'est tenue du 16 au 21 septembre dans la capitale canadienne, Ottawa. Il a ajouté que "de nombreuses entreprises publiques et privées dans les secteurs des aérosols, des mousses, du froid, des halons et des solvants ont été amenées à s'adapter et se conformer aux dispositions du Protocole de Montréal". Dans cette intervention, le chef de la délégation algérienne à la conférence s'est "félicité" de la réussite de ce protocole "qui vient ainsi démonter que lorsque la volonté politique existe, il est tout à fait possible de relever les défis environnementaux même les plus complexes", a-t-il dit. L'ordre du jour de cette rencontre à laquelle ont pris part près de 190 délégations, a été orienté sur le renforcement de mesures visant à l'élimination totale des CFC d'ici à 2010 ainsi que l'élimination progressive d'autres substances telles que les hydro-chlorofluorocarbures (HCFC), a-t-on indiqué. L'une des plus importantes mesures adoptées au cours de cette conférence, aura été la décision d'avancer les échéances prévues pour l'élimination d'un autre produit nocif pour la couche d'ozone, à savoir les HCFC. Cette source a ajouté que l'élimination totale des HCFC est "désormais fixée à 2020 pour les pays développés et 2030 pour les pays en développement, soit une décennie de moins que ce qui était convenu en 1997". Enfin, au cours de cette réunion, de nombreuses délégations dont celle de l'Algérie, ont mis en évidence l'urgence d'avancer sur les autres dossiers environnementaux et en particulier sur celui des émanations des gaz à effet de serre et les changements climatiques.