Depuis le succès de la première expérience lancée en 2001, la culture du poisson d'eau douce Tilapia, ramené d'Egypte, réussit bien en Algérie. Rappelons que l'Office national de développement et de production aquacole (Onpda) et les responsables de l'instance égyptienne des ressources halieutiques sont parvenus à un accord au début de l'année en cours sur le transport d'une seconde cargaison de Tilapia en Algérie. Depuis la réussite de la première expérience concernant le lancement de la production de ce type de poissons en Algérie, le département de Smaïl Mimoune a décidé de renouveler l'expérience. La seconde cargaison, estimée à 1,5 tonne et constituée de gros poissons destinés au peuplement et d'alevins, a été livrée pour pousser naturellement en eau douce (barrages, bassins, espaces aquatiques) avant le passage au peuplement artificiel accru de ce type de poissons. Evaluant la première expérience du Tilapia en Algérie, lancée en 2001 grâce à un don (1,5 tonne de poissons) offert à l'Algérie par le gouvernement égyptien, en application des recommandations de la commission mixte réunie en février 2001 à Alger, les responsables de l'Onpda ont déclaré que l'expérience a été un succès. Ces poissons qui vivent dans les eaux tièdes du Nil depuis des millénaires, ont supporté le climat froid en Algérie, notamment dans les régions du nord. Après la réussite de la première tentative , l'Onpda envisage donc de passer à l'étape de la production artificielle. Il s'agit de faire appel aux privés pour la création de fermes spécialisées dans ce type de poissons qui seront cultivés selon des techniques modernes. Des consultations sont en cours entre les autorités algériennes chargées du secteur de la pêche et la partie égyptienne pour l'envoi de missions pour la formation et l'encadrement de promoteurs et la création d'un bureau d'études mixte spécialisé dans les études de faisabilité sur l'aquaculture en eau douce. Les responsables de l'ONPDA souhaitent l'importation de ce poisson et sa vente en Algérie. Ils espèrent également la création, par des promoteurs privés, de quelque 30 fermes aquacoles pour l'élevage du Tilapia, d'autant que l'Etat a adopté un programme national pour l'encouragement de l'aquaculture. Ainsi, dans le cadre de l'application des politiques de développement durable adoptées par le gouvernement, le ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques a tracé trois plans quinquennaux. Le premier est relatif donc à l'aquaculture, le second relatif à la pêche maritime et océanique et le troisième au soutien à la pêche artisanale. Ces trois plans ont mis en objectifs l'augmentation de la production jusqu'à environ 230 000 t/an, l'augmentation du niveau de consommation national des produits de la pêche à 6,2 kg/h/an, la création de 100 000 postes d'emploi en plus des rentes en devise. Les objectifs à atteindre sont non seulement basés sur l'augmentation des captures mais aussi une pêche économique, intégrée, durable, responsable et écologique.