En dépit de la baisse du taux de l'inflation en 2012, qui s'est établi à 4.5 % les prix au détail des produits agricoles de large consommation notamment ceux des légumes frais et secs, ont connu une hausse en octobre par rapport à septembre, a-t-on appris auprès du ministère du Commerce. Comment peut-t-on expliqué cette hausse ? Elle est due à la dévaluation du dinar ? Ou bien juste à cause de la forte demande ? Nombreuses sont les questions posées par les citoyens, qui peinent de plus en plus à satisfaire leurs besoins alimentaires. Ainsi, pour ce qui est des légumes, la tomate fraîche (+12%), la courgette et la carotte (+9%), ont enregistré les hausses les plus marquées, selon le relevé mensuel des prix à la consommation des produits alimentaires de base établi par le ministère. La pomme de terre a connu quant à elle une hausse de 6% sur le marché. Selon le relevé du ministère, en moyenne, le kilo de tomate fraîche a coûté en octobre 60 DA, le kilo de courgettes 105 DA, de carotte 70 DA et de pomme de terre 40 DA. Néanmoins, les prix des oignons verts et l'ail importé ont connu une baisse de 10% et 7% respectivement à moins de 30 DA et 310 DA le kg. Concernant les prix des légumes secs, les haricots affichent la plus forte hausse avec une augmentation de 17% à plus de 240 DA. Le prix des lentilles a également été à la hausse (+2%) à 110 DA. "C'est des prix libres, on ne peut pas les réglementer pour la simple raison que l'Algérie ne produit pas de légumes secs, c'est des prix de produits importés qui suivent les fluctuations du marché mondial", explique Abdelaziz Ait Abderrahmane, directeur général de la régulation des activités et de la réglementation au ministère du Commerce. En vue d'un meilleur contrôle des prix des légumes secs, le ministère du Commerce a demandé à l'Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) d'accroître la part de marché à 50% pour 2013 et les années à venir contre 7% en 2012 et 3% en 2011, avait indiqué Mustapha Benbada, ministre du Commerce. Par ailleurs, les prix des viandes rouges ont connu durant le mois d'octobre qui a coïncidé avec l'Aid El-Adha, une légère baisse par rapport au mois de septembre : la viande ovine locale a été cédée à 1.300 DA (-1%), la viande bovine congelée à 620DA (-1%). Les prix du poulet ont, quant à eux, enregistré une baisse de 19% pour s'établir entre 330 et 380DA le kg. Café, riz, pâtes alimentaires ont enregistré une stabilité durant le mois d'octobre comparés au mois de septembre. Ils ont été cédés respectivement à 560DA, 82DA et 81DA le kg. Ces chiffres démontrent à quel point les Algériens peinent à satisfaire leurs besoins alimentaires. A cet égard, il convient de rappeler que selon une enquête décennale de l'Office national des statistiques (ONS), les Algériens ont dépensé durant l'année 2012, en moyenne, 42% de leur budget annuel, dans l'alimentation. Ce qui démontre la fragilité du pouvoir d'achat des citoyens. La stabilisation des prix est un réel challenge auquel est confronté le ministère du Commerce. Manque de contrôle, dévaluation du dinar, spéculation, manque de production … etc sont les principales raisons de cette hausse des prix. Comment le département de Benbada pourra affronter toutes ces lacunes ? En bref l'hiver s'annonce chaud dans les poches des Algériens !
Inflation des prix des légumes frais et secs Les prix de certains produits alimentaires et de légumes de base ont connu une terrible hausse des prix au cours des derniers jours,au point où les prix des légumes secs ont atteint un niveau record de plus de 100 DA le kilo ,ce qui a obligé la plupart des citoyens à remplacer ces produits de base ,qui étaient à la portée de tout citoyen moyen, par d'autres produits . En effet, la hausse des prix a touché la plupart des légumes secs, en particulier les haricots dont le prix est passé de 180DA à 300DA ainsi que certains légumes tels que les carottes dont le prix varie entre 60 à 70 dinars , des poivrons verts entre 120 et 135 dinars , la courgette entre 80 à 85 dinars. Cette augmentation frappante, qui varie entre 10 et 25%, semble injustifiée aux yeux des citoyens qui n'ont cessé d'être confrontés à ce problème qui a engendré un réel sentiment d'indignation, accusant les commerçants ,de profiter de leur position de force ,de contrôler ce que les Algériens mangent en exerçant la politique de spéculation sur les marchés de gros consistant à stocker la plupart des produits dans des entrepôts en attendant l'épuisement de la quantité pour pouvoir prendre le pouvoir sur le marché en augmentant les prix . Le porte-parole officiel de la Fédération nationale des commerçants et artisans algériens a justifié cette inflation des prix de légumes frais et secs par trois facteurs essentiels. Le premier concerne les pénuries d'approvisionnement et la faible production, du moment où la demande a augmenté. Les commerçants détaillants et les restaurants ont augmenté leur demande de légumes secs, en particulier les haricots ainsi que d'autres légumes dont la production a régressé en raison des mauvaises conditions climatiques qui ont poussé la plupart des agriculteurs a cessé leurs récoltes. Le deuxième facteur consiste en l'absence de marchés de proximité et de détail qui a contribué automatiquement à l'inflation des prix, a déclaré le porte-parole de l'Union nationale des commerçants et artisans algériens en demandant de baisser leurs prix. Quant au troisième facteur, il consiste en la mauvaise performance de la conservation et de chambres de refroidissement. Lamia Boufassa & Asma Harouz