Le financement des PME doit bénéficier d'une attention particulière de la part des pouvoirs publics. En effet, l'Algérie a besoin de renforcer les services d'appui existants pour les questions de financement de la PME. Il y a également lieu de diversifier le tissu bancaire par la création de banques spécialisées en notant bien qu'il n'existe pas en Algérie de banques spécialisées pour la PME. Les propositions du FCE sont encore le document qui explicite le mieux le rôle attendu d'une banque des PME par les patrons. De ce fait, une conférence sur le financement des PME sur le marché boursier sera organisée le 7 décembre prochain par l'Association pour la Promotion du Métier de Consultance (l'APROMECE), apprend-on mercredi auprès du Forum des chefs d'entreprise (FCE) Organisée en collaboration avec le cabinet d'audit Grant Thornton, cette rencontre d'une journée sera axée essentiellement sur les avantages de l'introduction des entreprises sur le marché boursier algérien, précise l'organisation patronale. Il s'agira également d'aborder le rôle des mécanismes de facilitations dans l'accès au marché boursier, ainsi que les actions qui doivent être mises en oeuvre pour arriver aux résultats escomptés. Actuellement, le marché boursier compte NCA Rouïba, El Aurassi, Saidal et Alliance Assurance. Huit entreprises publiques et une neuvième privée s'apprêtent à s'introduire en Bourse, avait indiqué récemment le président de la Cosob. Ces entreprises sont le Crédit populaire d'Algérie (CPA), les cimenteries de Tébessa, Oued Sly (Chlef) et Ain Kebira (Sétif), la compagnie d'assurance CAAR et Cosider Carrières. Il s'agit également de l'entreprise Hydro-aménagement, de l'opérateur de téléphonie mobile Mobilis ainsi que de la société à capitaux privés Avenir Décoration. Rappelons que le ministre des Finances, Karim Djoudi, avait annoncé en avril dernier le lancement d'une opération d'identification de plusieurs entreprises publiques de taille moyenne pouvant être éligibles à une introduction en Bourse. Il est à rappeler que dans une étude adressée au gouvernement, l'association patronale dirigée par M. Reda Hamiani avait réaffirmé qu'il y a nécessité de réduire es délais de traitement des dossiers de crédit, en diversifiant les produits bancaires offerts actuellement et en développant au sein du secteur bancaire les compétences en matière d'étude de dossiers de crédit PME. Par ailleurs, et selon le FCE, la création d'une banque de crédits aux PME, ajoutée à un renforcement des capacités des fonds de garanties existants (FGAR, CGCI), peut contribuer grandement à impulser une plus grande dynamique au système bancaire, notamment sous forme par exemple d'un statut mixte avec une participation au capital du Fonds d'investissement de l'Etat (FNI) ou du Fonds de compétitivité industrielle".