La conférence internationale de paix sur la Syrie, dite Genève-2, se tiendra le 22 janvier prochain à Montreux en lieu et place de Genève, a confirmé, avant-hier, le délégué permanent de Russie auprès des Nations unies, Vitali Tchourkine. "Nous espérons que, d'ici fin d'année, le secrétaire général (de l'ONU) enverra les invitations aux participants de la conférence, et que celle-ci aura lieu à la date prévue du 22 janvier. Elle se déroulera cependant à Montreux et non à Genève où les hôtels seront pleins à cette période", a déclaré le diplomate à la chaîne de télévision Rossia-24. Il a déjà été annoncé auparavant que, faute de chambres d'hôtel disponibles à Genève, la conférence internationale sur la Syrie pourrait se tenir dans la ville suisse de Montreux. Convoquée à l'initiative de Moscou et de Washington, la conférence Genève-2 est censée reprendre les lignes de l'accord international signé à Genève le 30 juin 2012. Elle devra réunir à une même table des responsables du régime syrien et de l'opposition pour tenter de trouver une solution politique négociée au conflit civil qui se poursuit depuis plus de deux ans et a déjà emporté, selon l'ONU, plus de 100 000 vies.
La lutte antiterroriste au centre de la conférence La lutte contre le terrorisme sera au centre de la conférence internationale sur la paix en Syrie, dite Genève-2, a annoncé hier le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov à la chaîne de télévision Rossia-24. "Nous évoquons toujours ce problème lors de nos discussions avec nos partenaires occidentaux consacrées à la prochaine conférence et à son ordre du jour. Nous disons qu'il faut tout faire pour créer une alliance viable entre le gouvernement et l'opposition patriotique syrienne destinée à lutter contre les terroristes étrangers rassemblés en Syrie pour réaliser leurs projets funestes. Ce sujet sera sans doute au centre de la conférence Genève-2", a indiqué M. Lavrov. "Les patriotes syriens doivent comprendre ce qui est plus important pour eux: combattre aux côtés de ceux qui souhaitent transformer la Syrie en califat ou se réunir pour rendre à leur pays natal l'image d'un Etat multiconfessionnel, multiethnique et laïque, l'image qu'il a eue pendant des siècles", a ajouté le ministre.
L'OCI soutient l'idée de tenir la conférence Genève-2 L'Organisation de la coopération islamique (OCI) soutient l'idée de tenir la conférence internationale de paix sur la Syrie, a annoncé Maria Zakharova, directrice adjointe du département de l'information et de la presse du ministère russe des Affaires étrangères. "L'OCI s'est prononcée en faveur de l'organisation de la conférence internationale sur la Syrie" lors d'une réunion des ministres des Affaires étrangères de cette organisation à Conakry (Guinée) consacrée avant tout à la crise syrienne, a indiqué Mme Zakharova à RIA Novosti. La Russie a assisté à la session en qualité d'observateur. "Les Etats musulmans restent partagés quant à l'évaluation de la situation en Syrie et la résolution adoptée au terme de la session traduit ces divergences", a ajouté Mme Zakharova. "Les tentatives de certains membres de l'OCI d'octroyer le siège de la Syrie, vacant depuis 2011, aux représentants de l'opposition, ont échoué", selon elle. "Les ministres ont en outre examiné la situation en Afrique, ont adopté une résolution condamnant les attaques terroristes dans la région du Sahel-Sahara et ont exprimé leur soutien aux efforts antiterroristes internationaux", a annoncé la porte-parole.
Armes chimiques: l'aide russe sera purement logistique Les soldats de la paix russes ne participeront pas à la destruction d'armes chimiques syriennes, l'aide russe sera purement logistique, a déclaré à Moscou le vice-ministre russe des Affaires étrangères Guennadi Gatilov dans une interview à RIA Novosti. "Il n'est pas question d'envoyer un contingent de paix. Pour le moment, notre participation se limite à organiser le cadre logistique de cette opération. Les rôles sont distribués entre les membres de la communauté internationale: certains pays prennent en charge la logistique, d'autres envoient des navires de transport ou se chargent de la destruction des arsenaux chimiques", a indiqué M. Gatilov. Ce partage des fonctions est "une coopération internationale très positive, d'autant plus qu'il s'agit d'une question si importante", a conclu le diplomate.