Le problème de la gestion des déchets ménagers à Alger se pose encore avec acuité. Les pouvoirs publics, conscients que cette activité recèle de nombreuses opportunités socio-économiques, ont montré leur volonté de doter la capitale d'un système de gestion sain et performant. Ainsi, la direction de l'environnement de la wilaya d'Alger a recensé récemment plus de 400 points noirs (endroits de dépôt anarchique de déchets) au niveau de la capitale, a indiqué lundi à Alger la représentante de la direction, Mme Samira Maâmari. Les points noirs ont été traités et éliminés de manière progressive dans le cadre d'une large campagne de nettoiement lancée par le wali d'Alger depuis deux mois afin de redonner à la capitale sa véritable image, a indiqué Mme Maâmri lors d'une conférence de presse sur l'annonce des résultats du concours du "Prix vert du quartier le plus propre". Elle a précisé que les déchets stables ont été transférés vers les centres techniques de Bordj El Kifan et Douira alors que les déchets domestiques vers les centres d'enfouissement technique (CET) d'Ouled Fayet et El Hamiz. 30 points de collecte des déchets (papier, carton...) ont été créés à El Djorf, El Hamiz et Kouba où des espaces ont été aménagés au profit des entreprises économiques et des citoyens pour y déposer ce type de déchets. Mme Maâmari a ajouté enfin, qu'une convention a été signée avec la société TONIC pour la récupération et recyclage du papier dans le cadre de l'économie verte. Par ailleurs, M. Maameri a indiqué la wilaya d'Alger a recensé près de 2000 infractions à l'environnement ayant fait l'objet de poursuites judiciaires au niveau des tribunaux compétents de la wilaya entre 2000 et 2012. La responsable a souligné que les amendes infligées aux auteurs des infractions varient entre 5 000 et 500 000 DA. La sanction peut aller jusqu'à deux mois de prison, a-t-elle précisé. Elle a ajouté à titre d'exemple que le jet d'un sac de déchets à lui seul peut exposer le contrevenant à une amende de 5 000 DA, sanction appliquée sur le terrain au niveau des tribunaux d'Alger, soulignant que les sommes recueillies sont versées au fonds national de la protection de l'environnement. Les infractions concernent notamment les jets anarchiques de déchets domestiques, les déchets dangereux et solides, l'abattage des arbres et autres infractions qui nuisent à l'environnement.