Il est temps pour l'économie nationale de tirer les leçons de l'expérience de plusieurs années d'efforts, en vue d'une meilleure intégration, des années d'efforts méritoires mais souvent contrariés par des facteurs multiples et divers. Cette expérience indique clairement que pour progresser plus rapidement et sûrement que par le passé, il faut impérativement passé à la vitesse supérieure, quant aux réalisations et investissements concrets. Et nul terrain ne s'y prête aussi bien que le domaine économique. Dans ce cadre et à bien comprendre les propos exprimés samedi à Blida par le Premier ministre, M. Abdelmalek Sellal, le gouvernement et ses deux autres partenaires sociaux et économiques convergent vers la même ligne de démarcation en vue de créer une base économique nationale, forte et concurrentielle, annonçant, à cet effet, l'absolue obligation de mettre en surface le pacte national économique et social, la protection et l'encouragement à la production nationale. Un défi auquel est confrontée l'Algérie et qui, réside dans le développement économique qui d'ailleurs, occupe une position centrale dans la présente action du gouvernement. Car l'enjeu économique, sous-tendu par la question du développement technologique, détermine largement les autres problématiques, qu'il s'agisse de la cohésion sociale, du développement humain, de la capacité de négociation internationale, de la sauvegarde de l'autonomie de gestion économique, ou encore de la préservation de l'identité culturelle. L'insistance de M. Sellal n'a d'autre explication que de mettre en relief tous les atouts du pays afin de sortir l'économie nationale de sa situation actuelle pour en faire une "base solide". En effet, dans le contexte de la mondialisation qui transforme les relations économiques et s'impose à tous les pays, le gouvernement fait dans la réunion de conditions assurant une efficacité maximale qui permettent une promotion économique garantie et une compétitivité internationale. Cette exigence est de fait incontournable et devrait se concrétiser par l'investissement productif, qu'il soit d'origine nationale ou même extérieure dans le cadre du partenariat gagnant-gagnant. Une préoccupation qui est à l'ordre du jour. Les points de vue des trois partenaires de la tripartite se polarisent sur cette préoccupation relevant d'une considération stratégique visant à mettre en exergue la concrétisation des importants atouts du pays afin de lui permettre de s'ériger en un puissant pôle productif dans le bassin méditerranéen, mais aussi sur la scène arabe et africaine. Dès lors, cela donne lieu à toutes les réflexions. Il faut dans cette perspective que ce processus évite à travers son cheminement les objurgations stériles pour se préoccuper pleinement de la seule interrogation qui vaille en ce domaine: comment réunir les conditions favorisant l'investissement porteur de richesses, d'emplois, d'innovation et de compétitivité, mais aussi présentant des avantages comparatifs. Ceci est une préoccupation majeure et constante de l'action du gouvernement qui, sur cette problématique essentielle, tient compte des avis et des recommandations de ses partenaires sociaux et économiques qui sont, particulièrement, précieux. Parce que, c'est d'eux que dépend, en dernière instance, l'accélération du processus de l'orientation de l'épargne disponible au bénéfice de l'élargissement, de la modernisation et de la diversification des bases productives du pays. C'est dans ce sens l'importance et l'intérêt de la revalorisation et de l'actualisation du pacte national économique et social et qui devraient intervenir sur la base d'une vaste dynamique de transformation qui vise à élargir les bases d'une économie forte et pleinement adaptée aux exigences du temps présent.