"Au niveau du gouvernement, nous ne sommes pas de ceux qui parlent de l'économie de l'après-pétrole, mais nous disons qu'il faut développer une croissance avec le pétrole. Nous devons utiliser nos capacités pour développer encore un peu plus notre économie ". Ce mot d'ordre que vient de lancer le Premier ministre, M. Abdelmalek Sellal, à un moment où l'économique mondial se préoccupe de plus en plus de cette question de croissance, revêt pour l'Algérie une importance stratégique à double titre : la combinaison croissance-pétrole est une stratégie vital, pour une économie moderne et, par conséquent, préoccupe tous les partenaires, soit leur capacité à satisfaire les propres besoins du pays. De fait la nécessité de garantir une " vision " rénovée de l'économie nationale constitue une base essentielle pour l'indépendance économique, voire politique. Les réserves d'hydrocarbures sont un atout dans le financement d'un développement économique indépendant. Ainsi, il devient aujourd'hui nécessaire et impératif de définir d'une manière précise la part qui sera réservée à cette stratégie, dans le cadre d'une gestion optimale de cette rénovation, surtout que le gouvernement affiche sa pleine disponibilité à améliorer le climat des affaires et faciliter au mieux l'acte d'investir. Cet engagement, au regard du contexte économique international nouveau, incite à définir une politique globale conformément à une économie de marché qui correspond à l'environnement socioéconomique marqué par la mondialisation des échanges et de la compétitivité. Cette politique de croissance, qui doit tirer les leçons de l'expérience passée pour consolider les acquis et lever les distorsions et contraintes constatées, devra permettre en permanence de trouver des réponses adéquates aux principales questions qui se posent au secteur de l'économie nationale, notamment. Il s'agit dans ce contexte de définir le rôle de la PME et l'accélération de sa mise à niveau dans le cadre d'un soutien dynamique de sa restructuration, d'intégration et de croissance. La réponse à l'ensemble de ces questions s'avère d'autant plus nécessaire que la situation économique du pays est aujourd'hui apte à utiliser en permanence ses capacités comme un atout dans ses relations extérieures. Cette nécessité est en droit de s'affirmer de plus en plus afin d'imposer et de maintenir le renforcement du potentiel de production et de transformation de l'économie nationale en veillant à ce que sa maîtrise soit assurée progressivement par les opérateurs nationaux, tout d'abord, et ensuite dans le cadre du partenariat avec des firmes étrangères dans le cadre de la règle des 51/49 %. A la lumière de ces considérations économiques, il apparaît nécessaire que le gouvernement est décidé à donner un caractère spécifique à cette philosophie de rénovation et à des examens périodiques en vue de l'adapter en fonction des besoins socio-économiques du pays. C'est dire que le pays entame une économie décisive, car elle devra permettre d'avoir la capacité de faire face, dans les meilleures conditions possibles, aux exigences du moment qui sont marquées par des mutations profondes aux plans scientifiques et technologiques, notamment. La nature de cette politique de développement exige donc que les orientations relatives à la période à venir qui s'inscrivent dans cet accompagnement " croissance-pétrole", constituent la continuité des options et choix fondamentaux du programme politique en vigueur et l'élargissement des acquis. Le succès des actions à entreprendre dans ce domaine exige un enrichissement constant des instruments de planification tant au niveau de la collecte de l'information et de sa diffusion que de la discipline des opérateurs. Cela nécessite l'existence d'instruments fiables et la participation d'un secteur économique privé compétent et engagé conscient des enjeux pour le pays. Cette concordance dans l'action commune constitue un souffle nouveau à une économie plus efficace, le souci majeur reste l'élévation de la production et l'amélioration des conditions de vie des populations. De même que cet élan permettra à toutes les forces sociales et économiques de consolider leur esprit de contribution à l'édification de l'avenir et sur la nécessité de donner à ce souffle nouveau le propre cachet qui lui revient, notamment par la programmation de projets ordonnés allant de pair avec les exigences de chaque phase, pour aboutir à une meilleure efficacité et une réelle participation à l'édification totale du pays.