Un peu plus de 600 000 emplois, tous secteurs confondus, ont été créés au cours de l'année écoulée, selon un bilan du ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale. Le bilan en question, fait état plus précisément de 618 000 personnes qui occupent des postes sur le marché du travail à fin septembre 2013, en hausse de 6,1% par rapport à 2012, et de 12,4% à 2011. En l'espace de deux ans, la population occupée a ainsi évolué de 1,189 million de nouveaux postes occupés, est-il souligné dans le bilan. Selon les données du ministère, l'accroissement de la population occupée est essentiellement dû à l'augmentation du nombre d'employeurs et de travailleurs indépendants (+235 000) et du nombre de salariés permanents (+203 000). Toutefois, le salariat demeure "la forme prédominante" d'occupation avec 69% de la population occupée dont près de 36% de salariés permanents. Parallèlement, la population en chômage a atteint 1,175 million de personnes en septembre 2013, en baisse de 78.000 personnes par rapport à 2012, est-il précisé, citant les résultats de l'enquête sur l'emploi et le chômage effectuée en septembre dernier par l'Office national des statistiques (ONS). En outre, des statistiques récentes de l'ANEM (Agence nationale de l'emploi) ont évalué le stock de demandes d'emploi non satisfaites à 1,169 million à fin 2013. Ce stock comprend 503 045 jeunes primo demandeurs d'emploi inscrits pour la première fois auprès des structures de l'ANEM, soit une part de 43%. Cependant, près de 20 000 offres d'emploi déposées auprès de l'ANEM n'ont pas pu être enregistrées en raison de "l'absence de certaines qualifications chez les demandeurs", est-il encore souligné.
Le marché du travail a connu un regain de dynamisme en 2013 Par ailleurs, le bilan révèle que le secteur de l'emploi a connu un "regain de dynamisme" durant l'année 2013 grâce aux placements opérés notamment par le secteur économique privé. Ce regain est caractérisé par "un accroissement de l'offre d'emploi émanant du secteur économique public et privé" ainsi qu'une "augmentation appréciable des placements opérés par l'ANEM (Agence nationale de l'emploi) auprès des entreprises dans le cadre de son activité d'intermédiation classique", a relevé le document. A cet effet, l'offre d'emploi reçue par les différentes agences de l'ANEM a évolué de 21% par rapport à 2012 et de 37% en 2011. Dans ce sens, le secteur privé constitue "la source principale de l'offre d'emploi" avec une part de 71,5% des offres reçues en 2013 dont 61,5% pour le privé national. Le bilan a également relevé la contribution de la microentreprise, créées dans le cadre des dispositifs d'appui à la création d'activité, à l'offre d'emploi et qui ont été à l'origine de 3.110 offres déposées durant l'année passée. En matière de recrutement, le secteur privé a absorbé 70% des placements effectués par l'ANEM en 2013, alors que les microentreprises ont contribué au recrutement de 2.408 demandeurs d'emploi. Ainsi, 675.459 emplois ont été créés en 2013 hors agriculture, dont 595 489 postes créés hors recrutements opérés dans la Fonction publique. Sur ce chiffre, 457.470 demandeurs d'emploi ont été insérés dans le monde du travail à travers les différentes formules classiques d'emploi, dont 260 154 recrutements effectués dans le cadre du dispositif de l'ANEM et 138 973 postes créés dans le cadre du Dispositif d'aide à l'insertion professionnelle (DAIP). Dans le même cadre, 49 076 postes ont été créés par le biais des contrats de travail aidés (CTA) et 9.267 placements effectués par les agences privées agréées. En outre, 138 019 emplois ont été générés durant l'exercice 2013 par 64 451 entreprises financées par l'ANSEJ (Agence nationale de soutien à l'emploi) et la CNAC (Caisse nationale d'assurance contre le chômage). Le bilan du ministère du Travail a, dans cette optique, souligné le "relatif succès" de la formule de recherche active d'emploi qui a permis à 82.202 postulants d'intégrer le monde du travail, soit près de 25% des formulaires retirés.
Salariat: la forme prédominante d'occupation De même, plus de 40% des recrutements opérés à travers cette formule l'ont été sous contrat de travail à durée indéterminée. Concernant les insertions dans le cadre du DAIP, la même source a évoqué "la poursuite de l'affirmation de l'approche économique imprimée au dispositif en 2013" avec une part avoisinant 82% des insertions contre 70% en 2012. Près de 36% des placements ont été opérés dans le secteur du BTPH, contre 30% pour le secteur industriel, dont 20% pour le secteur industriel privé, a-t-on noté. A la faveur de ces efforts d'absorbation des demandeurs d'emploi, la population occupée a évolué de 618 000 personnes à fin septembre 2013, en hausse de 6,1% par rapport à 2012 et de 12,4% à 2011. Dans l'espace de deux ans, la population occupée a ainsi évolué de 1,189 million de nouveaux postes occupés, est-il souligné dans le bilan. Toutefois, "le salariat demeure la forme prédominante d'occupation avec 69% de la population occupée dont près de 36% de salariés permanents", a-t-on relevé. Les chiffres annoncés par le gouvernement en matière de création d'emplois sont-t-ils crédibles ? Les entreprises publiques et les administrations qui ont géré depuis le début de l'année de nombreux conflits sociaux ont-elles les capacités d'absorber un tel nombre de recrutements en si peu de temps ? Qui a mené les entretiens d'embauche ? Qui a géré les concours dans la Fonction publique ? Comment les chômeurs recrutés ont-ils été contactés ou ont-ils postulé ? Autant d'interrogations qui remettent les chiffres du ministère en question.