Le secteur de l'emploi a connu un «regain de dynamisme» durant l'année 2013 grâce aux placement opérés notamment par le secteur économique privé, selon un bilan du ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale. Ce regain est caractérisé par «un accroissement de l'offre d'emploi émanant du secteur économique public et privé» ainsi qu'une «augmentation appréciable des placements opérés par l'ANEM (Agence nationale de l'emploi) auprès des entreprises dans le cadre de son activité d'intermédiation classique», a relevé le document. A cet effet, l'offre d'emploi reçu par les différentes agences de l'ANEM a évolué de 21% par rapport à 2012 et de 37% contre 2011. Dans ce sens, le secteur privé constitue «la source principale de l'offre d'emploi» avec une part de 71,5% des offres reçues en 2013 dont 61,5% pour le privé national. Le bilan a également relevé la contribution des micro entreprises, créées dans le cadre des dispositifs d'appui à la création d'activité, à l'offre d'emploi et qui ont été à l'origine de 3.110 offres déposées durant l'année passée. En matière de recrutement, le secteur privé a absorbé 70% des placements effectués par l'ANEM en 2013, alors que les micro-entreprises ont contribué au recrutement de 2.408 demandeurs d'emploi. Ainsi, 675.459 emplois ont été créés en 2013 hors agriculture, dont 595.489 postes créés hors recrutements opérés dans la fonction publique. Sur ce chiffre, 457.470 demandeurs d'emploi ont été insérés dans le monde du travail à travers les différentes formules classiques d'emploi, dont 260.154 recrutements effectués dans le cadre du dispositif de l'ANEM et 138.973 postes créés dans le cadre du Dispositif d'aide à l'insertion professionnelle (DAIP). Dans le même cadre, 49.076 postes ont été créés par le biais des contrats de travail aidés (CTA) et 9.267 placements effectués par les agences privées agréées. En outre, 138.019 emplois ont été générés durant l'exercice 2013 par 64.451 entreprises financées par l'ANSEJ (Agence nationale de soutien à l'emploi) et la CNAC (Caisse nationale d'assurance contre le chômage). Le bilan du ministère du Travail a, dans cette optique, souligné le «relatif succès» de la formule de recherche active d'emploi qui a permis à 82.202 postulants d'intégrer le monde du travail, soit près de 25% des formulaires retirées. Salariat: la forme prédominante d'occupation De même, plus de 40% des recrutements opérés à travers cette formule l'ont été sous contrat de travail à durée indéterminée. Concernant les insertions dans le cadre du DAIP, la même source a évoqué «la poursuite de l'affirmation de l'approche économique imprimée au dispositif en 2013" avec une part avoisinant 82% des insertions contre 70% en 2012. Près de 36% des placements ont été opérés dans le secteur du BTPH, contre 30% pour le secteur industriel, dont 20% pour le secteur industriel privé, a-t-on noté. A la faveur de ces efforts d'absobtion des demandeurs d'emploi, la population occupée a évolué de 618.000 personnes à fin septembre 2013, en hausse de 6,1% par rapport à 2012 et de 12,4% à 2011. Dans l'espace de deux ans, la population occupée a ainsi évolué de 1,189 million de nouveaux postes occupés, est-il souligné dans le bilan. L'accroissement de la population occupée est essentiellement dû à l'augmentation du nombre d'employeurs et de travailleurs indépendants (+235.000) et du nombre de salariés permanents (+203.000). Toutefois, «le salariat demeure la forme prédominante d'occupation avec 69% de la population occupée dont près de 36% de salariés permanents», a-t-on relevé. Parallèlement, la population en chômage a atteint 1,175 million de personnes en septembre 2013, en baisse de 78.000 personnes par rapport à 2012, a-t-on encore souligné, citant les résultats de l'enquête sur l'emploi et le chômage effectuée en septembre dernier par l'Office national des statistiques (ONS). En outre, des statistiques récentes de l'ANEM (Agence nationale de l'emploi) ont évalué le stock de demandes d'emploi non satisfaites à 1,169 million de demandes à fin 2013. Ce stock comprend 503.045 jeunes primo demandeurs d'emploi inscrits pour la première fois auprès des structures de l'ANEM, soit une part de 43%. Toutefois, près de 20.000 offres d'emploi déposées auprès de l'ANEM n'ont pas pu être enregistrées en raison de «l'absence de certaines qualifications chez les demandeurs», a-t-on fait remarquer. Par ailleurs, le taux de chômage des jeunes et des femmes (16 à 25 ans) a poursuivi sa tendance baissière en 2013 en s'établissant respectivement à 24,8% et 16,3% contre 27,5% et 17% en 2012. Le taux de chômage des diplômés a reculé à 14,3% contre 21,4% en 2010, soit une régression de 7 points sur quatre ans. Avec ce repli «des plus significatifs», le chômage des diplômés «tend à se rapprocher de la moyenne nationale», a-t-on ajouté. En outre, l'accroissement de la population occupée conjugué au recul du nombre de chômeurs «a permis le passage sous la barre des 10% du taux de chômage», évalué en septembre 2013 à 9,8%, selon les statistiques du ministère du Travail.