Les affrontements à Ghardaïa ont fait une deuxième victime. Agé de 35 ans, un homme a succombé à ses blessures hier en fin de semaine à l'hôpital Tirichine de la ville, après un coma de trois jours. Les violences qui opposent certains habitants entre eux ne sont pas nouvelles dans cette ville. Il s'agit du deuxième décès enregistré, dans les affrontements entre groupes de jeunes dans la région de Ghardaïa. Des échauffourées entre jeunes ont été émaillées d'actes de vandalisme, de pillage, de saccage et d'incendie de plus d'une quarantaine d'habitations, de locaux commerciaux, de palmeraies, de véhicules particuliers et de destruction du mobilier urbain, signale-t-on. Des dizaines de personnes avaient été blessées dans ces affrontements récurrents et sporadiques, avant que les forces antiémeute déployées sur les lieux ne rétablissent l'ordre dans la ville. Le calme est revenu jeudi dans les différents quartiers de la vallée du M'zab (englobant 4 communes), théâtre des échauffourées, a-t-on constaté sur place. Les commerces, les établissements scolaires et des édifices publics sont restés fermés dans plusieurs quartiers du centre-ville de Ghardaïa, tandis que dans les quartiers périphériques, les commerces ont rouvert. Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, avait indiqué mercredi à Bordj Bou Arreridj qu'il n'y a pas lieu de penser qu'un problème oppose Malékites et Ibadites à Ghardaïa. "Ne pensez pas qu'il y a, à Ghardaïa, un problème entre Malékites et Ibadites, il y a juste eu des petites altercations entre jeunes (à) même s'il existe une minorité qui veut nous faire tomber, en vain, dans le piège", avait souligné M. Sellal au cours d'une réunion avec la société civile qui a ponctué sa visite de travail à Bordj Bou Arreridj. "La stabilité du pays est suprême, solide et rien ne peut l'ébranler", avait affirmé le Premier ministre. Le sang a coulé. Des atrocités ont été commises de part et d'autre de la ligne de front. Des risques de vendetta et de nouvelles vengeances, toujours recommencées, sont à craindre.