Selon des informations données par les Douanes algériennes, les importations de voitures ont enregistré, en 2013, un recul en valeur de plus de 3,5% et en nombre de 8,4%. En effet, le Centre national de l'informatique et des statistiques des douanes (Cnis) a précisé que le montant des importations des véhicules a atteint plus de 7,33 milliards de dollars contre 7,60 milliards de dollars en 2012, soit une baisse de 3,54%,précisant que le nombre des véhicules importés a, quant à lui, totalisé 554.269 unités l'année écoulée, contre 605.312 voitures en 2012, soit une baisse de 8,43%. Selon les chiffres des Douanes, ce recul des importations des voitures a concerné les concessionnaires activant en Algérie ainsi que les particuliers.En effet, la quarantaine de concessionnaires ont importé 529.976 véhicules en 2013 contre 577.637 véhicules, en baisse de 8,25%, pour une valeur de près de 6,65 mds usd, contre 6,89 mds usd, en baisse également de 3,60%. Les importations des véhicules effectuées par les particuliers ont également connu la même tendance en termes de nombre et de valeur. Elles sont passées de 27.675 unités en 2012 à 24.293 véhicules, soit une baisse de 12,22%. Le montant a également reculé de près de 3%, à 686 millions usd en 2013, contre 707 millions usd en 2012. Après une année exceptionnelle où les importations de véhicules avaient dépassé les 600 000 unités en 2012, les professionnels s'attendaient à cette baisse de 2013 et qui devrait, selon eux, se poursuivre en 2014. Cette situation s'explique, selon eux, par une chute de la demande qui s'ajoute à un niveau important des stocks et enfin l'orientation des dépenses des ménages vers l'immobilier.
Marché de l'automobile : poursuite du recul de la demande en 2014 Pour M. Abbès Kaci, consultant international, cette chute des importations de véhicules trouve son explication dans les difficultés qu'éprouvent les concessionnaires à écouler leurs produits importés contrairement à l'année 2012, où le marché automobile avait connu une croissance exceptionnelle. M. Abbès avait indiqué que, durant les dix derniers mois de l'année écoulée, le marché algérien de l'automobile a souffert d'une baisse de la demande conjuguée à un niveau de stocks très important. Selon cet expert, les ménages orientent leurs dépenses vers le logement, notamment avec le retour de la formule de la location-vente de l'Agence d'amélioration et de développement de logements (AADL). Pour le président de l'Association des concessionnaires algériens de l'automobile (ACAA), Abderrezzak Lachachi, le marché de l'automobile s'oriente, dorénavant, vers une baisse continue et cette tendance se poursuivra pour l'année 2014.Il avait déclaré que les importations des véhicules durant les derniers mois de 2013 ont connu une évolution logique par rapport au mécanisme de la demande qui a sensiblement baissé durant cette période. Soulignant que cette situation était difficile pour les concessionnaires automobiles, qui sont confrontés à une baisse sensible de la demande conjuguée à un niveau des stocks très important, ce qui les a incités, ces derniers mois, a multiplié les offres pour attirer les acheteurs, telles que les importantes remises proposées et la livraison immédiate du véhicule. Par ailleurs, le gouvernement a décidé d'assainir définitivement le marché de l'automobile et rationaliser les importations afin de mettre fin à l'anarchie et aux incohérences qui le caractérisent depuis 2007. Un projet de loi modifiant et complétant le décret exécutif N°07-390 du 12 décembre 2007 fixant les conditions et les modalités d'exercice de l'activité de commercialisation de véhicules automobiles neufs est en cours de préparation. Un groupe de travail composé de représentants des ministères du Commerce, des Finances, de l'Industrie, de l'Energie et des Mines, installé suite à une instruction du Premier ministre, prend en charge la révision du décret de 2007. Afin de remettre de l'ordre dans le marché national du véhicule neuf, le ministère des Finances a décidé d'introduire plusieurs mesures dans la loi de finances 2014 portant, notamment, sur la limitation de l'importation des véhicules aux concessionnaires automobiles, l'interdiction à ces derniers d'importer pour le compte d'autres concessionnaires en dehors de leurs réseaux de distribution, et l'obligation d'installer une activité industrielle ou de service dans un délai de trois ans. Les marques françaises et allemandes occupent toujours la tête de liste des importations suivies par les marques japonaises et sud-coréennes.