De profondes mutations s'opèrent dans la wilaya de Souk Ahras, dans le sillage d'un développement tous azimuts, impulsé avec une vigueur nouvelle à partir de 1999. En effet, en matière d'habitat, la wilaya occupe le 5ème rang à l'échelle nationale en termes de consommation d' aides à l'habitat rural, ce qui démontre l'intérêt pour cette formule, a-t-on affirmé, avant- hier, à la wilaya. Entre 2002 et 2012, cette wilaya a bénéficié de 22.840 aides au logement rural, ce qui a contribué à un changement profond du paysage dans les campagnes, notamment près des zones frontalières où une tendance à la fixation des habitants et au travail de la terre est observée, a-t-on indiqué. De 2010 à 2014, 7.794 dossiers de postulants à l'aide au logement rural ont été validés sur un total de 9.690 aides retenues pour la wilaya, a révélé la même source. Selon le directeur de l'antenne locale de la Caisse nationale du logement (CNL), Abdelkarim Merghem, 2.234 arrêtés portant octroi d'une aide au logement rural ont été signés durant la seule année 2013, pour un total de 1,6 milliard de dinars. Le même responsable a rappelé qu'un quota supplémentaire de 2.500 aides (1,75 milliard de dinars) a été accordé à la wilaya au terme de la récente visite du Premier ministre, Abdelmalelk Sellal. M. Merghem a également souligné que le ministère de tutelle a réduit à deux tranches (au lieu de trois) l'attribution de l'aide au logement rural, permettant ainsi au bénéficiaire d'obtenir 40 % sur simple présentation du permis de construire et 60 % à l'engagement des travaux de gros œuvre. Enfin, il est à préciser que ces attributions ont permis le relogement de bon nombre d'anciennes familles de la ville de Souk Ahras, qui avaient été jusqu'ici exclues des listes de bénéficiaires de logements sociaux, même si elles justifiaient du droit au recasement, du fait de la précarité dans laquelle elles vivaient. Ces attributions ont également permis à la libération de centaines de logements vétustes et leur récupération avec jouissance immédiate des lieux par leurs propriétaires légaux. Un assainissement indirect du foncier dans cette ville, notamment en ce qui concerne les habitations appartenant à des héritiers, mais occupées depuis des générations par des tiers et qui étaient confrontés à des procédures judiciaires inextricables.