L'excédent commercial de l'Allemagne a atteint en 2013 son plus haut niveau jamais enregistré depuis que cette statistique est compilée, selon des chiffres publiés par l'Office fédéral des statistiques, Destatis. Cet excédent a progressé l'an dernier à 198,9 milliards d'euros, contre 189,8 milliards en 2012 en données brutes, améliorant ainsi son précédent record datant de 2007 (195,3 milliards d'euros). Il s'agit de son plus haut niveau depuis 1950, date du début de cette statistique, a souligné Destatis dans un communiqué. Les exportations de la première économie européenne ont reculé l'an dernier de 0,2% à 1093,9 milliards d'euros, tandis que les importations se sont repliées plus fortement, de 1,2%, à 895 milliards d'euros. La balance des paiements, solde de tous les transferts avec l'étranger, affiche en 2013 un solde positif de 201 milliards d'euros, a détaillé Destatis, soit une hausse par rapport à 2012 (187,2 milliards d'euros). En décembre, l'excédent commercial s'est élevé à 18,5 milliards d'euros en données corrigées des variations saisonnières et calendaires, a indiqué Destatis, qui a nettement révisé en hausse le chiffre de novembre, à 18,9 milliards d'euros contre 17,8 milliards annoncé précédemment, du fait principalement d'un recalcule à la baisse des importations. Sur décembre, les exportations ont atteint 92,5 milliards d'euros, contre 93,3 milliards le mois précédent, et les importations 74 milliards d'euros, contre 74,4 milliards en novembre, en données ajustées.
Baisse de la production industrielle La production de l'industrie allemande est repartie à la baisse en décembre, selon les chiffres publiés par le ministère de l'Economie, une déception pour les analystes qui espérait que l'élan retrouvé en novembre se poursuivrait. D'après un chiffre encore provisoire corrigé des variations saisonnières et calendaires, la production industrielle a reculé de 0,6% en décembre, par rapport à novembre. Pilier de l'économie allemande, l'industrie avait vu sa production rebondir fortement en novembre, après deux mois de recul décevant en septembre et octobre. Le rebond de novembre, initialement calculé à 1,9%, a d'ailleurs été révisé fortement à la hausse, à 2,4%, par le ministère de l'Economie dans son communiqué de vendredi. Le recul enregistré en décembre n'en est que davantage une déception, puisque les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires tablaient à l'inverse sur une nouvelle hausse de 0,4% en moyenne. Mais le ministère explique ce recul par "un effet exceptionnel", à savoir un calendrier de jours fériés de décembre plus propice aux ponts. Sur l'ensemble des deux mois de novembre et décembre, la production industrielle a tout de même progressé de 1,5% par rapport à l'ensemble de septembre et octobre. "Les perspectives pour la production industrielle en 2014 restent positives", souligne le ministère, s'appuyant sur les dernières données concernant les commandes industrielles et la confiance des entrepreneurs. En décembre, les commandes industrielles ont pourtant signé un petit dérapage, en reculant de 0,5%, mais le ministère avait souligné jeudi que sur le trimestre, la tendance à la hausse se poursuivait. Heinrich Bayer, économiste à la Postbank, partage le même avis et estime que "la tendance à la reprise de l'industrie allemande est complètement intact". Il estime que le recul de décembre est "seulement une petite pause qui pourrait être suivi d'un véritable démarrage".