Du mépris arrogant et dédaigneux affiché il y a quelques jours à l'égard du DRS et de son patron, le général-major Toufik, le SG du FLN, Amar Saâdani, à deux doigts de sa destitution par une majorité des membres du Comité Central (CC), et surtout au fur et à mesure que s'approche l'échéance électorale d'avril prochain, a changé de tactique pour redescendre sur terre et de sa puissance du verbe contre le DRS, département colossal de la Défense: "Le FLN soutient encore et considère l'institution militaire et son rôle de leader dans la protection du pays et de sa stabilité" (Dixit A. Saâdani lors de sa rencontre dimanche avec les SG des Mouhafadhates). Une ultime tentative sans doute destinée à sauver sa tête mais aussi la débandade et la désagrégation de sa gestion du FLN. Saâdani parle aujourd'hui et met en garde contre l'exploitation du débat politique "pour porter atteinte à la stabilité du pays" et de faire sortir le sujet de son contexte et de ses objectifs dans le but de compromettre la campagne électorale. On doit comprendre ce regain de revirement et l'attention qu'il porte soudainement à l'institution militaire comme un aveu d'impuissance face à la montée de la contestation au sein de toutes les franges de la société algérienne contre lui. En effet, le SG du FLN, qui noya brutalement l'actualité politique dans la totale confusion, a-t-il un moment eu à l'esprit, en évoquant la faiblesse du DRS quant à la protection des moines de Tibhirine et du Complexe gazier de Tiguentourine, ce qu'avait affirmé, il y a un an jour après jour, le 18 février 2013, le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika: "La volonté qui a animé les éléments de l'ANP dans la bataille d'In Amenas a prouvé qu'ils sont les dignes héritiers de l'Armée de Libération Nationale. Il n'est point exagéré de dire que la volonté qui a animé nos braves soldats dans la Grande bataille d'In Amenas contre les forces du mal et de la destruction, est l'illustration même du legs hérité des chouhada. Les héros de cette bataille ont prouvé, par leur efficacité, leur précision, leur professionnalisme et leur triomphe, qu'ils sont les successeurs incontestés et incontestables de nos valeureux chouhada et que l'Armée nationale populaire est véritablement la digne héritière de l'Armée de Libération Nationale et le porte-étendard de la victoire et du triomphe dans toutes les batailles dans lesquelles s'engage la nation pour protéger sa sécurité, sa stabilité et sa souveraineté". Dans le camp de Saâdani, après la récente mise en garde du président Abdelaziz Bouteflika à ne point dépasser certaines lignes rouges concernant l'ANP et les autres institutions du pays, l'émoi est grand, surtout que la classe politique, toutes idéologies confondues, la société civile, se sont félicitées sans ambages de cet avertissement lancé par le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, en y voyant à la fois la preuve de la saine relation et la complémentarité des institutions du sommet de l'Etat, mais aussi une manière de blâmer publiquement le SG du FLN qui a été relayée implicitement par les ennemis du pays. La preuve, les réactions "commandées" de Aboud Hicham contre la famille du président Abdelaziz Bouteflika, suivies des déclarations de Samraoui et consorts qui ont pris le relais à travers des accusations loufoques ayant sombré dans le ridicule, la malhonnêteté, le mépris et la calomnie gratuite distillés contre les dirigeants et les institutions du pays y compris contre le peuple.