Selon le président du Groupe industriel de ciment d'Algérie (GICA), Bachir Yahia, son groupe se charge de la réalisation de dix projets à travers le pays en vue d'augmenter la production de 11,5 millions de tonnes actuellement à 26 millions en 2017. Lors d'une journée d'étude sur les techniques d'utilisation du gravât dans les travaux de bâtiment, de travaux publics et d'hydraulique (BTPH), le même responsable a indiqué que son groupe adopte une stratégie ambitieuse de développement de l'industrie du ciment en Algérie et d'augmentation du rendement des entreprises en matière de production du ciment, du gravât et du béton afin de satisfaire la demande nationale accrue et s'orienter vers l'exportation. " Le groupe a lancé les procédures pour la réalisation de quatre cimenteries dans les wilayas de Bechar, Tamanrasset, Relizane et Oum El Bouaghi. Cette dernière produira 2 millions de tonnes/an de ciment, celles d'In Salah (Tamanrasset) et de Bechar respectivement 500.000 et un million de t/an, a-t-il signalé. M. Yahia a indiqué que le projet de la cimenterie de Relizane était en phase de préparation et de recherche d'un partenaire pour lancer les travaux. De nouvelles lignes de production sont programmées dans six cimenteries disponibles actuellement dont celle de Beni Saf (Ain Témouchent), de Zahana (Mascara), Meftah (Blida), Chlef, Ain Kebira (Sétif). Il est attendu l'accroissement de la capacité de production de ces usines en plus de l'amélioration de la qualité du produit et son adaptation aux normes internationales. Le groupe "GICA" prévoit, selon son président, une hausse de la production de gravât au niveau des carrières qu'il gère, et l'augmentation de la production de 4,4 millions de t/an actuellement à 7 millions t/an l'an prochain. Il compte également développer l'industrie du béton armé à travers les 16 stations de production, dont la capacité est de 4 millions de mètres cubes/an actuellement, avec la possibilité de mettre en place d'autres stations dans des wilayas disposant de foncier. Par ailleurs, le Groupe industriel de ciment d'Algérie s'occupe aussi de la formation et de la recherche scientifique à travers ses structures. Il projette de signer des conventions, le mois prochain, avec les universités de Boumerdès, de Blida et des sciences et technologie de Bab Ezzouar et probablement l'université de Mascara qui compte ouvrir une spécialité de doctorat en matériaux de construction en 2015. M. Yahia a annoncé, lors d'un point de presse, animé en marge de cette journée d'étude organisée par le GICA en collaboration avec le département de génie civil de l'université de Mascara, que son groupe est en contact avec deux partenaires étrangers spécialisés en commerce extérieur pour l'étude de la possibilité d'exporter le ciment après achèvement des projets en cours. Des opérateurs privés engagent des investissements dans ce domaine pour satisfaire la demande nationale et réaliser un excédent destiné à l'exportation.
L'expérience d'un partenariat avec une société égyptienne en évaluation Le président du "Groupe industriel du ciment d'Algérie" (GICA), Bachir Yahia, a, par ailleurs, indiqué hier, que le partenariat entre la cimenterie de Zahana et la société égyptienne "Assic" fait l'objet d'une évaluation. "Le groupe GICA a signé une convention permettant à la société égyptienne de gérer l'usine de Zahana mais les objectifs tracés concernant notamment l'apport de l'expérience et l'amélioration du rendement ne sont pas concluants", a précisé le même responsable en marge d'une journée d'étude sur l'utilisation des nouvelles techniques de gravât en BTPH. "Ainsi, la direction du GICA évalue l'expérience de manière objective et rationnelle pour sortir avec une décision qui satisfait toutes les parties", a-t-il ajouté. "Cette usine produit actuellement 750.000 tonnes de ciment/an, ce qui nécessite seulement 300 travailleurs au lieu de 750 actuellement, dont 164 ont été recrutés en 2011 dans un cadre social", a-t-il souligné. Le projet de la nouvelle chaîne de production de la cimenterie qui sera lancée pour atteindre 2 millions de tonnes/an pourra absorber la main-d'œuvre de trop, a précisé le même responsable en évoquant la modernisation des équipements de l'usine de Zahana.