Dix personnes, impliquées dans les violences qu'a connues Ghardaïa mercredi dernier, ont été condamnées par le tribunal local, avant, hier, à des peines allant de 3 à 18 mois de prison ferme pour " attroupement sur la voie publique ", rapporte l'agence APS. Cinq autres personnes, également impliquées dans ces événements, ont écopé de peines allant de trois mois à une année de prison avec sursis, tandis que trois jeunes ont été relaxés par le tribunal correctionnel. Au total, 18 personnes avaient été interpellées par les services de sécurité, suite aux échauffourées ayant eu lieu de nouveau entre groupes de jeunes de Ghardaïa, mercredi dernier. L'enquête suit son cours pour déterminer les responsables de cette recrudescence des heurts dans la région, a-t-on fait savoir de source judiciaire. Une enquête est également "en cours pour déterminer les circonstances des actes criminels ayant entraîné la mort de trois victimes et d'un blessé grave actuellement hospitalisé à l'hôpital de Ghardaïa", a-t-on ajouté de même source. Les interpellations et arrestations effectuées par les forces de sécurité suite à ces évènements, se sont déroulées "dans le respect des lois de la République concernant les droits de l'Homme", a souligné la même source. Le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Tayeb Belaiz, avait annoncé, dimanche à Ghardaïa, qu'une "enquête est ouverte pour déterminer les responsabilités de chacun dans les évènements de Ghardaïa" et a promis que des investigations "très poussées" seront menées pour déterminer les personnes à l'origine de ces évènements. Il avait également réaffirmé la détermination de l'Etat à appliquer les lois de la République "dans toute leur rigueur", contre toutes personnes impliquées dans les actes criminels et de vandalisme perpétrés à l'encontre des personnes et des biens. Une recrudescence d'actes de violence et d'échauffourées entre groupes de jeunes dans différents quartiers des communes de Ghardaïa et Bounoura notamment, a été observée depuis mercredi dernier, accompagnées de scènes de pillage et d'actes de vandalisme suivies d'incendie de locaux commerciaux et d'habitations. Un calme "précaire" règne actuellement dans la région à la faveur du déploiement d'un impressionnant dispositif de forces de l'ordre et d'antiémeute pour mettre un terme à ces affrontements récurrents entre groupes de jeunes, a-t-on constaté mardi. Toutefois, l'ensemble des commerces, des établissements scolaires, des édifices publics et des administrations sont restés fermés dans les communes de Ghardaïa et Bounoura, théâtre de violences et dont les rues désertées sont devenues de véritables dépotoirs, en l'absence des services de collecte des déchets ménagers.