Les déclarations politiques ont prédominé lors de la première journée de la campagne électorale pour la présidentielle du 17 avril prochain. Les candidats ont, en effet, investi le terrain pour convaincre les électeurs par leurs programmes et la course à la présidentielle sera rude dans les prochains jours. Les six candidats ont promis à travers leurs déclarations de réviser la Constitution, de soutenir les jeunes, de lutter contre la centralisation excessive de l'Etat et de faire participer la génération de l'indépendance à la prise de décision politique. Le candidat indépendant à la présidentielle 2014, Abdelaziz Bouteflika, s'engage à bâtir une ''République rénovée'' durant les cinq prochaines années, dans le cas où il sera réélu le 17 avril prochain, a indiqué, hier à Blida, son directeur de campagne, Abdelmalek Sellal. Selon M. Sellal, ''le temps était venu pour l'édification d'une République totalement rénovée pouvant répondre aux aspirations du peuple et être à la hauteur de ses attentes''. Il a promis lors d'un meeting tenu au second jour de la campagne électorale qu'il a animé à la salle omnisports de la ville des Roses, que cette république fera de l'Algérie un ''joyau de l'Afrique et de la Méditerranée''. S'adressant à l'assistance composée dans sa majorité de jeunes, Sellal les a exhortés à se mobiliser autour du programme du candidat Bouteflika qui répond, a-t-il dit, ''à leurs ambitions dans tous les domaines''. Par ailleurs, il a appelé à la vigilance contre les tentatives visant à ''semer la fitna et le désespoir parmi nos populations et porter atteinte à l'unité nationale et à la stabilité du pays''. ''Nous devons être très vigilants à l'égard de ces tentatives, qui visent à affaiblir l'Etat algérien et ouvrir ainsi la voie à l'ingérence étrangère dans nos affaires'', a-t-il précisé. Rappelant le long combat de la wilaya de Blida face au terrorisme et les sacrifices consentis par sa population durant la décennie noire, Sellal a notamment rendu hommage à ''la résistance et à l'héroïsme du chahid Bouslimani, (...)'' assassiné par les terroristes, et salué ''le courage et la résistance'' de cheikh Mahfoud Nahnah dans son combat contre le terrorisme. Il a rappelé que la wilaya de Blida a pu renouer avec la paix et la sérénité, à l'instar des autres régions du pays, grâce à la politique de réconciliation nationale prônée par le président Bouteflika, et promis que tous les efforts de développement seront poursuivis et qu'une attention particulière sera donnée à l'agriculture, en vue d'assurer l'autosuffisance alimentaire de l'Algérie. ''C'est celle-là l'Algérie que vous promet le candidat Bouteflika, une Algérie prospère, stable et fière de son histoire'', a-t-il lancé au milieu des ''you-you'' des ''one, two, three, viva l'Algérie'' et ''quatrième mandat pour Bouteflika'' lancés par des jeunes dans une belle ambiance. Sellal n'a pas manqué l'occasion d'appeler les jeunes et tous les citoyens à se rendre en force aux urnes pour choisir ''l'homme de la continuité, de la paix et de la stabilité''. Il a également poursuivi, toujours à l'adresse des jeunes, que la ville de Blida a toujours porté chance aux Algériens, rappelant dans la foulée ces désormais historiques matchs de qualification de l'équipe nationale de football au stade Mustapha Tchaker qui ont propulsé à deux reprises les ''Verts'' aux mondiaux sud-africain (2010) et brésilien (2014). Par ailleurs, le représentant du candidat indépendant Abdelaziz Bouteflika, Abdelaziz Belkhadem, a affirmé, hier à Skikda, qu'en élisant Bouteflika le peuple algérien aura ''voté pour la stabilité du pays, sa cohésion, et pour un programme de développement ambitieux et de nouvelle réformes politiques''. Au cours d'un meeting organisé au centre culturel Aïssat-Idir devant une foule nombreuse, Belkhadem a souligné que Bouteflika a ''honoré tous les engagements qu'il a pris durant ses trois mandats : en rétablissant la paix, en engageant le pays dans le processus de développement socioéconomique, en débarrassant le pays de ses dettes et en repositionnant l'Algérie sur la scène internationale''. Il a insisté sur le fait que les grandes réalisations, les programmes d'habitat, les projets structurants engagés dans chaque wilaya et les postes d'emploi créés sont ''le fruit d'une stratégie de développement'' mise en œuvre par Bouteflika. ''Même si des lacunes peuvent exister, le progrès socioéconomique du pays reste un fait tangible pour tous ceux qui ont une vision objective'', a encore ajouté M. Belkhadem. Sur l'état de santé du candidat qu'il représente, Abdelaziz Belkhadem a précisé que l'Algérie ''n'a pas besoin d'un chef de chantier mais d'un chef d'Etat dont l'expérience, l'honnêteté et la maturité politique prévaudront lorsqu'il s'agira de prendre des décisions déterminantes pour le pays et le peuple''. Abdelaziz Belkhadem a également appelé les électeurs à participer massivement au scrutin du 17 avril, estimant que l'enjeu est ''très important, sinon décisif dès lors qu'il s'agit de l'avenir du pays". Il a par ailleurs rappelé "l'importance de savoir choisir l'homme, qui répond le mieux aux besoins de la situation actuelle marquée par une instabilité régionale''. Quant à ceux qui appellent au boycott de ce scrutin qu'il a désigné comme étant des ''pelles de démolition'', il a relevé qu'ils ''veulent conduire le pays vers le chaos''. Ali Benflis qui était à Mascara, a, de son côté, indiqué qu'il voulait un Parlement qui sera habilité à limoger le gouvernement, à l'interpeller lorsqu'il le faudra et à assumer la faillite du gouvernement". Globalement, ça sera :''Un parlement qui sanctionne et demande des comptes (au gouvernement), un pouvoir exécutif qui 'intervient pas dans le domaine législatif, un pouvoir judiciaire indépendant et un gouvernement d'unité nationale pour trois années'', a-t'il déclaré. Moussa Touati, qui s'était rendu à El Bayadh, a déclaré que le changement doit s'opérer par les urnes afin d'édifier un Etat de droit et une justice sociale au service du citoyen". A l'endroit des jeunes ,"Vous représentez l'avenir de l'Algérie et vous avez cette obligation de provoquer un changement pacifique", a-t-il estimé. Par ailleurs, Ali Fewzi Rebaïne, depuis Biskra, a estimé que "La décentralisation des pouvoirs demeure une nécessité primordiale vu la conjoncture actuelle du pays. Elle devrait inclure les volets économique et social ainsi que l'élargissement du nombre de wilayas et communes". De son côté, Louisa Hanoune qui était présente à Annaba, s'est engagée à donner des garanties au peuple algérien et non pas aux multinationales et au Fonds monétaire international, "L'argent sale a investi la vie politique",a-t-elle indiqué. Pour Abdelaziz Belaid qui s'était rendu à la wilaya de Djelfa, il a insisté sur la nécessité de répandre l'esprit d'initiative et de créativité chez les jeunes et favoriser leur participation active dans la construction de la société","Développer un projet global visant à promouvoir la jeunesse en tant que catégorie efficace de la société, et à lutter contre tous les fléaux et dérives qui la guettent",a-t-il estimé.