A l'ombre des grands enjeux qui émaillent le marché mondial du gaz, les Espagnols tiennent d'une manière singulière à leurs relations de partenariat avec l'Algérie ainsi qu'au marché gazier algérien. Inquiété par la tension qui a caractérisé les rapports entre les sociétés pétrolières des deux pays ces dernières semaines, suite au différend ayant opposé la société nationale des hydrocarbures, Sonatrach, à ses deux partenaires espagnols, Repsol et Gas Natural, le gouvernement madrilène tente de faire usage de tous les moyens politiques envisageables pour la normalisation de ses relations avec Alger. C'est ainsi que Madrid parle désormais et avec persistance de "perspectives favorables pour un règlement à l'amiable du conflit" entre les deux parties. Lors de son audition par les représentants au Sénat hispanique, hier, le ministre espagnol de l'Industrie, Juan Clos, a développé un discours beaucoup plus à l'avantage et en faveur d'un règlement du conflit entre les deux parties et le retour à la normale dans les relations économiques entre les deux pays, selon des informations rapportées par le quotidien électronique algérien "Tout sur l'Algérie". Le gouvernement espagnol demeure, en tout cas, optimiste sur l'issue de ce conflit qui oppose Sonatrach à Repsol et Gas Natural dans le dossier Gassi Touil. Pour diminuer l'impact de la polémique qui a suivi l'éclatement du différend entre les sociétés en question, le ministre espagnol de l'Industrie a rappelé, devant les sénateurs de son pays, que le conflit "est purement commercial et ne concerne que les trois entreprises impliquées dans le projet Gassi Touil, à savoir Sonatrach, Repsol et Gas Natural". Ceci dans le but, bien évidemment, d'enlever toute connotation politique aux divergences qui ont découlé de cette affaire. Le membre du gouvernement de Juan Carlos a adopté un discours conciliant, en revenant longuement sur les relations bilatérales de son pays avec l'Algérie et leur tendance au renforcement et à l'amélioration. En revanche, le ministre a souligné que "les relations algéro-espagnoles sont importantes et ne se limitent pas à la question de l'énergie" et c'est dans ce contexte qu'il a assuré qu'"un règlement pacifique du conflit Gassi Touil est dans l'intérêt des deux pays qui souhaitent préserver leurs relations". Toutefois, pour parvenir à sauvegarder les relations bilatérales entre les deux pays à leur meilleur niveau, le ministre a insisté sur la nécessité de se pencher sur la situation actuelle, qui, dit-il, "demande beaucoup de sagesse et d'intelligence pour arriver à un accord". Joan Clos n'a, en outre, fourni aucune indication sur les pourparlers que son gouvernement aurait entamés avec son homologue algérien en vue d'aboutir à une solution au conflit. Tandis qu'il a évacué toute déclaration au sujet des difficultés que rencontrerait OHL, un autre groupe espagnol activant sur le marché national, dans le secteur du bâtiment et des travaux publics (BTP) en Algérie. Des informations ont fait état, il y a quelques jours, que le groupe OHL aurait brandi la menace de délocaliser les investissements qu'il a consentis en Algérie. Mais le groupe n'a, à aucun moment, confirmé l'information en question.