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Moisson de contrats pour la Sonatrach
Alors que le GNL16 se termine sur des perspectives optimistes pour le marché gazier
Publié dans Le Maghreb le 22 - 04 - 2010

La 16e conférence sur le gaz naturel liquéfié s'est terminée, hier, à Oran avec peu d'avancées en ce qui concerne la régulation de l'offre de gaz mais une moisson de contrats assez intéressante pour Sonatrach. On avait beaucoup misé sur la 10e session du Forum des pays exportateurs de gaz pour réfléchir à une possible réduction de l'offre de gaz sur le marché international ; néanmoins, cette session s'est soldée par un accord entre les pays producteurs de gaz afin de déployer plus d'efforts pour arriver à une indexation des prix du gaz sur ceux du pétrole et limiter la concurrence entre les marchés gaziers (celui à long terme et les marchés spot). Il faut dire que le gaz naturel liquéfié, de plus en plus abondant, subit une forte chute des prix. Mais pas encore question, pour les pays exportateurs de gaz, de contrôler la production. Aucun des poids lourds du Forum des pays exportateurs de gaz réunis à Oran n'a repris la proposition algérienne. La Russie a considéré que c'était "impossible" - le volume d'approvisionnement des gazoducs étant régi par des contrats à longs terme. Quant au marché spot, alimenté par le gaz naturel liquéfié, il n'est pas question pour le Qatar, premier exportateur de GNL au monde, d'en diminuer les expéditions ; Doha a même considérablement augmenté ses capacités de liquéfaction du gaz, cette année, avec deux nouvelles usines, dont une vient d'être inaugurée au début du mois. Et puis, comme le reconnaissait le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil lui-même: "Quand vous diminuez la production, vous devez être sûr que personne ne viendra vous remplacer ! ". Une allusion à l'Australie, qui a considérablement augmenté sa production de gaz naturel liquéfié, mais qui ne fait pas partie du Forum des pays exportateurs ; et aux Etats-Unis, qui étaient censés devenir "le" débouché d'avenir du gaz naturel liquéfié et qui ont trouvé le moyen de développer leurs propres ressources de gaz, en fracturant le schiste de leur sous-sol ! Résultat : une surcapacité de gaz naturel liquéfié, aggravée par le ralentissement économique et donc une baisse de consommation de gaz dans les premiers pays importateurs de GNL, le Japon et la Corée du Sud.
GNL versus gaz de schiste
Les prix sur les marchés organisés du gaz sont en effet ridiculement bas, comparés aux prix des contrats à long terme, indexés, eux, sur le prix du pétrole : moins de 4 dollars le million de BTU à New York, moins de 5 dollars au Royaume Uni, alors que le prix contractuel tourne autour de 11 dollars. C'est pourquoi à Oran, la Russie n'a cessé de répéter son attachement aux contrats à long terme. Mais aussi son désir de voir les prix spot du gaz indexés, à leur tour, sur les prix du pétrole .
Et les producteurs se montrent de plus en plus inquiets par rapport à l'évolution de la production des gaz non conventionnel, laquelle va représenter environ 25% de la production mondiale en 2020. Sellon M. Daryl Houghton, directeur général du GNL pour la région Asie pacifique au sein du cabinet d'études Poten & Partners, le développement par les Etats-Unis d'une nouvelle technologie dans la production gazière, qui permet d'optimiser l'extraction au maximum des gisements gaziers dans ce pays, a contribué à l'augmentation de l'offre sur le marché. Le développement de ces technologies pour l'extraction du gaz non conventionnel, appelé aussi schiste gaz, par des pays réputés pour être des grands importateurs de gaz tels que la Chine, l'Inde ou l'Europe ''pourrait créer une grande concurrence sur le marché gazier '', a-t-il soutenu. ''Cependant, a-t-il poursuivi, pour le moment, le développement du gaz non conventionnel n'est pas assez important pour avoir un grand impact sur le marché du gaz''. Pour la prochaine décennie, la part de marché de ce gaz restera ''infiniment petite'', a-t-il encore ajouté. D'autres participants au GNL 16 se sont par contre montré plus optimistes affichant des perspectives favorables à la reprise de la demande mondiale à moyen et long termes du GNL. Le GNL continuera pour de longues années d'être une source importante d'énergie à la faveur, notamment, de ses atouts en matière de coût et d'environnement, et ce, malgré le développement de nouvelles sources énergétiques non conventionnelles, s'accordaient ainsi à affirmer les différents délégués. Avec une croissance annuelle de l'ordre de 6% lors des dix dernières années, la demande mondiale du GNL pourrait doubler d'ici 2020 en raison, entre autres, d'une reprise amorcée à partir de 2013, de l'économie mondiale avec comme aspect un accroissement des besoins de pays en énergie sous ses différentes formes conventionnelles ou non conventionnelles mais aussi de l'entrée sur le marché de nouvelles économies, essentiellement asiatiques, entraînant la mise en place de toute la chaîne de l'industrie GNL, a, dans se sens, affirmé le délégué du groupe pétrolier et gazier britannique Shell à la conférence, Guy Outen. A cet effet, l'orateur s'est dit : attendre à la mise en place de plusieurs dizaines de milliers de gazoducs et la construction pour les cinq prochaines années d'un important nombre d'usines de liquéfaction dans différents pays, notamment en Chine, Inde et Singapour destinés à l'alimentation des turbines à gaz des centrales électriques des ces pays. Globalement, la demande mondiale de l'énergie progressera de 40% d'ici 2030 et pourrait même doubler 20 ans plus tard, soit en 2050, ce qui nécessitera une offre soutenue de toutes les sources de l'énergie y compris celle du GNL, a-t-il fait valoir. M. Outen a, cependant, tenu à souligner que le principal enjeu auquel l'industrie mondiale du GNL doit faire face ne portera pas sur l'offre ou la demande mais sur les cours et la problématique d'établir ''un compromis fournisseurs-consommateurs à propos d'un prix rentable pour les deux parties''. Dans la même optique, le représentant du groupe qatari Qatargas, M. Ahmed Al Khulaifi, est allé jusqu'à assurer que toute l'offre assurée par la société étatique détenue par le premier exportateur mondial du GNL est commercialisée "avant même sa production'', soit dans les gisements. ''La perspective de la demande mondiale du GNL est prometteuse même pour le court terme que ce soit dans le cadre de contrats ou sur le marché spot'', a-t-il souligné. Pour sa part, le représentant du groupe Sonatrach, M. Omar Maaliou, a expliqué dans son intervention le nouveau choix pris par le groupe algérien d'hydrocarbures est axé sur l'orientation davantage vers des contrats flexibles de court terme en vue ''d'une meilleure pénétration du marché à travers des livraisons flexibles en matière de volume et en fonction de la demande exprimée par les clients''.
Des contrats encore et toujours
Par ailleurs, le débat animé autour des différents interventions s'est axé sur les moyens et mécanismes nécessaires pour atteindre un niveau de prix aussi rentable pour les fournisseurs que pour les consommateurs ainsi que les impacts de la reprise attendue lors des trois prochaines années de la demande mondiale du GNL sur les capacités et les revenus des pays producteurs. On l'aura donc compris, même si les gaz de schiste ont eu un certain impact psychologique sur le marché, c'est le GNL qui influera à terme sur l'évolution du marché. En tout état de cause, la compagnie nationale des hydrocarbures aura profité de ce GNL 16 pour opérer une offensive commerciale de taille mais en gardant bien à l'esprit de se positionner sur les marchés à long terme. le groupe Sonatrach a annoncé qu'elle négociait actuellement des contrats de livraisons à long terme de GNL avec quelques pays asiatiques.
Ainsi, le directeur des exportations de Sonatrach, Omar Maaliou a indiqué discussions portent sur des contrats de livraison à long terme de GNL avec plusieurs pays de ce continent, a-t-il dit, mais sans en avancer les noms. Le groupe est en mesure de commercialiser son GNL sur ce marché déjà pris car les clients préfèrent la diversification des fournisseurs, a-t-il expliqué. Interrogé sur la stratégie de Sonatrach pour commercialiser son GNL sur le marché asiatique, dont des parts importantes sont déjà détenues par des sociétés du Golfe, le même responsable a précisé que la compagnie ''est en discussions avec plusieurs pays asiatiques pour leur livrer du GNL''. Sonatrach tente de se déployer sur le marché GNL asiatique après la saturation du marché américain, devenu autosuffisant grâce à l'exploitation des gaz non conventionnels. Sonatrach vend exclusivement son GNL dans le cadre de contrats à long terme, à l'exception de certains volumes vendus occasionnellement sur le marché spot à des prix compétitifs, a-t- il expliqué. M. Maaliou a fait savoir par ailleurs, qu'au premier trimestre 2010, les marchés européens, où l'Algérie vend l'essentiel de son gaz, ont relevé le maximum des volumes stipulés dans les contrats en raison de la forte consommation de gaz durant la période d'hiver, a-t-il indiqué, sans écarter toutefois un revirement de la tendance en été. Il a souligné sur ce point que la tendance actuelle dans le monde est pour le relèvement du minimum contractuel car les prix du gaz sur le marché à long terme sont nettement plus élevés que ceux du marché spot. De son côté, le P-DG par intérim du groupe Abdelhafid Feghouli, a indiqué hier que la compagnie nationale des hydrocarbures est en discussions avec un nombre de groupements énergétiques internationaux pour la réalisation d'importants investissements en Algérie en partenariat. M. Feghouli a précisé que Sonatrach a engagé des discussions avec notamment l'anglo-néerlandais Shell, JGC (Japon) et KBR (Etats-Unis) en vue de réaliser des projets d'investissements dans le cadre du partenariat. Le patron de Sonatrach a précisé que ces discussions ont eu lieu en marge du GNL16 qui a connu la participation de ces importants groupes industriels qui ont exprimé leur volonté de renforcer leurs investissements en partenariat avec la compagnie algérienne. M. Feghouli a, en outre, mis en avant l'intérêt de JGC de participer au projet de la station de dessalement de Marsa El Hedjadj (500.000 m3/jour) dans le cadre du partenariat. Il a également fait part de la volonté de Shell d'opérer en coopération avec Sonatrach, notamment dans les gazoducs. Notons que le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, a indiqué hier que l'exposition organisée dans le cadre de la 16e Conférence internationale sur le gaz naturel liquéfié (GNL16) a permis de conclure plusieurs contrats et accords commerciaux entre les différents groupes participants. S'exprimant devant la presse en marge d'une visite aux stands de l'exposition qui se poursuit pour sa 4e et dernière journée à Oran, M. Khelil a indiqué que cette manifestation a abouti à la signature "d'importants contrats de vente et d'achat de gaz ainsi que des prestations liées à la production et la commercialisation de gaz". Le ministre a, en outre, affirmé que l'exposition "a atteint ses objectifs stratégiques du fait qu'elle ait connu la participation de tous les grandes compagnies opérant dans le secteur des hydrocarbures", soulignant que l'absence de plusieurs délégués en raison du réveil du volcan en Islande n'a pas affecté le déroulement de l'exposition.


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