En algérie il y a 1 597 marchés dont 43 dédiés au commerce de gros de fruits et légumes, 654 de détail et 623 sont des marchés hebdomadaires, mais cela n'empêche pas que "60 à 80% des fruits et légumes écoulés sur le marché passent par des mandataires informels", comme l'indique si bien Mustapha Achour, président de la Fédération nationale des marchés de gros dont l'organisme relève de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA). Et pourtant le ministre de l'Agriculture et du Développement rural Abdelouahab Nouri avait il y a deux jours salué la "hausse qualitative" enregistrée dans la production des fruits et légumes grâce aux "mesures incitatives" mises en œuvre par l'Etat en faveur des agriculteurs dans l'objectif de "combler" les lacunes relevées dans ce domaine. Ainsi, M. Achour explique que la spéculation est la conséquence de la désorganisation au niveau des marchés de gros de fruits et légumes, et bien évidemment à l'origine de la hausse des prix de ces produits observée depuis quelques jours. En effet, on constate bien que les prix de fruits et légumes et certains produits de large consommation affichent une augmentation comparativement à ce qui devrait être avec l'abondance de la matière. A titre d'exemple la pomme de terre est vendue entre 45DA et 50 DA le kg, la tomate 140 DA le kg, la courgette 110 à 120 DA le Kg alors que la carotte varie entre 60 et 71 DA le kg. Quant aux fruits, on remarque, les oranges à 120 et 140 DA le kg, la pomme à 100 DA le kg) ou encore la banane entre 160 et 180 DA le kg. Et puisque la disponibilité des produits et la production est en hausse selon le ministre, il ne reste plus comme explication de cette hausse des prix que le faute de régulation. Et c'est donc ce qui explique pourquoi le président de la Fédération nationale des marchés de gros de fruits et légumes plaide pour la réhabilitation des infrastructures commerciales existantes et la réalisation d'autres marchés de gros et détail de fruits et légumes en vue de mettre fin à la désorganisation de ces espaces. Et pourtant il existe bel et bien ce décret exécutif fixant les conditions et modalités d'implantation, d'organisation et de fonctionnement des espaces commerciaux, ainsi que l'exercice de certaines activités commerciales, qui a été publié depuis 2012 pour mieux organiser les transactions commerciales. Ce, décret stipule, entre autres qu'il y a introduction de la lettre d'accompagnement que l'agriculteur doit remettre désormais au mandataire afin d'assurer la traçabilité du produit. On s'attendait donc à voir les résultats de cette mesure qui devrait permettre de lutter contre la multiplication des intermédiaires. En vain…