La passation de pouvoirs entre Jean-Marc Ayrault et son successeur, Manuel Valls, a eu lieu hier à 15h00, a-t-on appris auprès des services du Premier ministre démissionnaire. L'heure et la date à laquelle le nom des nouveaux ministres seront divulgués n'étaient pas encore connues. Moins de 24 heures après l'annonce de sa nomination, le ministre sortant de l'Intérieur prendra possession avec ses équipes de l'Hôtel de Matignon. Le président François Hollande a appelé la veille de ses vœux, au lendemain d'une déroute historique de la gauche aux élections municipales, la constitution d'un gouvernement "de combat". Le chef de l'Etat souhaite une équipe resserrée, bien en deçà des 37 ministres actuels. De nombreuses inconnues subsistent, telles que la place des Verts au sein du gouvernement, le sort de poids lourds comme le ministre des Finances Pierre Moscovici ou l'entrée possible de personnalités comme Ségolène Royal, l'ex-conjointe du chef de l'Etat.
Offres de services D'autres ont déjà fait des offres de services, comme le ministre sortant du Redressement productif Arnaud Montebourg, qui a fait assaut de compliments à l'adresse de Manuel Valls, ancien rival des primaires socialistes pour l'élection présidentielle de 2012. De son côté, le sénateur maire PS de Dijon François Rebsamen a dit avoir déjà refusé un poste proposé par François Hollande mais être ouvert à d'autres propositions.
Hollande promet un gouvernement de combat L'ancien ministre de l'Intérieur Manuel Valls a été nommé lundi par le président François Hollande à la tête d'un gouvernement de combat, resserré, au lendemain d'une lourde défaite de la gauche aux élections municipales en France. Assurant avoir entendu le mécontentement et la déception des Français lors du scrutin qui a consacré la victoire de la droite et la percée historique de l'extrême droite, le chef de l'Etat a confié à Manuel Valls la mission de conduire le gouvernement après s'être séparé de Jean-Marc Ayrault, Premier ministre depuis 2012. Le redressement du pays est indispensable. Celui de notre appareil productif. Celui de nos comptes publics. Celui de notre influence en Europe et dans le monde, a ajouté le président. Il a promis une équipe resserrée, cohérente et soudée, qualifiée de gouvernement de combat, pour redonner de la force à notre économie. François Hollande, au plus bas dans les sondages, a répété son objectif de mise en place d'un pacte de responsabilité entre l'Etat et les entreprises. Moins de charges sur les entreprises, en particulier sur les bas salaires et, en contrepartie, plus d'embauches et plus d'investissement, a plaidé le président. Il a également annoncé une réduction des impôts des Français et une baisse des cotisations payées par les salariés.