Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, conduira un gouvernement formé de 34 ministres et ministres délégués, dont 17 femmes, qui reflète les priorités et les exigences posées par le président Hollande pendant sa campagne électorale. François Hollande avait posé un impératif de parité, de renouvellement des générations et de diversité. Il a tenu son engagement. Les courants politiques sont aussi représentés. Paris De notre correspondante Au titre de la diversité, de nombreux noms, dont Christiane Taubira (Justice), Najat Belkacem (Droit des femmes et porte-parole du gouvernement), Yamina Benguigui (Français de l'étranger et Francophonie), Kader Arif (Anciens combattants), George-Pau Langevin (ministre déléguée à la Réussite éducative). A l'ancien Premier ministre Laurent Fabius reviennent les Affaires étrangères ; il sera secondé par deux ministres délégués. Manuel Valls a le portefeuille de l'Intérieur, Vincent Peillon celui de l'Education. Pierre Moscovici est ministre de l'Economie, des Finances et du Commerce extérieur, Michel Sapin, ministre du Travail, de l'Emploi et du Dialogue social. Un nouveau ministère dédié au Redressement productif revient à Arnaud Montebourg. La Défense revient à Jean-Yves le Drian, président du Conseil régional de Bretagne. Stephane Le Foll est nommé à l'Agriculture. Le ministère des Droits des femmes est un engagement du candidat Hollande, figurant dans la 25e de ses 60 propositions. Ce ministère devrait être notamment chargé de mettre en place la loi sur l'égalité des carrières professionnelles et des rémunérations. Martine Aubry, qui a affirmé hier matin ne pas être candidate à sa propre réélection à la tête du Parti socialiste, avait annoncé qu'elle ne ferait pas partie du gouvernement de Jean-Marc Ayrault ; elle a toutefois déclaré qu'elle conduira les élections législatives jusqu'à leur terme. Déçue de ne pas avoir obtenu Matignon, la première secrétaire du PS a refusé de faire partie du gouvernement. En nommant Jean-Marc Ayrault à Matignon, mardi, François Hollande a fait le choix d'un fidèle qui connaît bien les élus, un homme de confiance avec qui il a l'habitude de travailler. «Je fixerai les priorités, mais je ne déciderai pas» de tout, «pour tout et partout», avait-il notamment assuré dans son discours d'investiture, mardi, assurant que le pouvoir serait exercé «avec dignité et simplicité». A noter que la plupart des ministres (30 sur 34) n'ont jamais occupé de fonctions ministérielles. Le gouvernement tiendra aujourd'hui son premier Conseil des ministres.