s'exprimant à l'occasion de la présentation des résultats trimestriels de son groupe, le PDG du groupe gazier italien Snam Rete Gas (SRG), filiale du géant énergétique ENI, a confirmé hier des pourparlers avec Sonatrach pour une participation dans le projet de gazoduc algéro-italien, Galsi devant relier l'Algérie à la Sardaigne en Italie. Le dirigeant italien a, par ailleurs, indiqué qu'une décision sera prise avant la fin de l'année 2007 concernant la participation et le montant des investissements que le groupe ferait dans le cadre de ce projet. Pour rappel, Sonatrach avait annoncé, le 2 octobre, avoir obtenu l'accord du groupe pétrolier italien Eni pour participer à la réalisation du futur gazoduc. Sonatrach et ENI avaient signé une "Déclaration mutuelle" visant à associer la filiale de la compagnie italienne dans la réalisation du gazoduc Galsi. "La déclaration mutuelle a pour objet l'engagement de l'ENI à exercer ses droits d'actionnaire ayant un contrôle sur sa filiale Snam Rete Gas (SRG) dans le but de l'encourager à réaliser le projet Galsi en Algérie ", avait précisé Sonatrach . Sonatrach est l'actionnaire majoritaire de la société Galsi. Le capital de cette dernière est détenu par sept compagnies internationales : Sonatrach (36% des parts), Edison gas (18%), Wintershall (13,5%), Enel Power (13,5%), Eos Energia (9%) Sfirs spa (5%) et Progemisa (5%). Contrairement au gazoduc Medgaz devant relier l'Algérie à l'Espagne qui a connu de nombreux problémes survenus à cause de l'attitude des pouvoirs publics espagnols, le projet Galsi semble s'acheminer à pas sûrs vers sa contrétisation. Le fort engagement du gouvernement italien a mis en relief la volonté italienne pour réaliser ce projet qui constituera une plaque tournante dans le marché énergétique mondial. Long de 940 km, le futur gazoduc, qui reliera directement l'Algérie à l'Italie à partir de 2011 sans transiter par un pays tiers, sera doté d'une capacité de 10 milliards de m3/an avec une extension possible à 18 millions de m3/an, selon les spécialistes du secteur. Il sera également complété par un câble électrique, destiné à l'exportation d'électricité, interconnecté au réseau européen. Selon ses promoteurs, le projet a connu une accélération avec la signature à Milan en mars 2005 des lettres d'intention de vente et d'achat de gaz avec de nombreuses compagnies, puis l'approbation du nouveau statut de la société Galsi en décembre 2006. Plusieurs clients ont déjà manifesté leur intérêt pour acheter le gaz qui transitera par le Galsi. Pour rappel, la visite du président du Conseil des ministres italien, Romano Prodi, en novembre 2006 à Alger, a été sanctionnée par la signature de cinq accords portant sur la commercialisation du gaz naturel. Ces accords qui entraient dans le cadre de la réalisation du Galsi, stipulent que l'Algérie fournirait 8 milliards de mètres cubes de gaz naturel par an. Le volet commercialisation sera pris en charge par six compagnies dont Sonatrach avec 2 milliards de mètres cubes. Le même volume est réservé également aux compagnies Enel et Edison.