La modernisation de l'administration publique constitue une préoccupation commune au gouvernement. Une telle préoccupation s'érige progressivement comme un passage obligé pour dispenser des services publics de qualité, sans augmenter les dépenses et creuser la dette publique. Une administration moderne est avant tout une administration efficace, intègre, transparente et soucieuse de la satisfaction de ses bénéficiaires. C'est aussi une administration qui mesure ses performances et optimise ses ressources au terme d'un travail d'évaluation et de reddition de compte mené de façon continue, décentralisée et accessible aux citoyens et citoyennes. De ce fait, un colloque international sur "L'administration publique en Algérie, entre les impératifs de la modernisation et les défis de l'évaluation, regards croisés sur les bonnes pratiques internationales" est prévu pour demain à Constantine, a indiqué son président, le Pr Abdelaziz Cherabi. Le colloque est initié par le Laboratoire Grand Maghreb : Economie et Société de l'Université Constantine 2, en collaboration avec le Centre de recherche et 'dexpertise en évaluation (CREXE), du Québec (Canada) et le Centre algérien de recherche en économie appliquée pour le développement (CREAD). Le Pr Cherabi, professeur d'économie à l' université de Constantine 2, a indiqué à l'APS que ce colloque regroupera de nombreux chercheurs de renom qui contribueront à cerner la problématique de la modernisation de l'administration publique qui reste, selon lui, "un souci majeur de nombreux gouvernements dans le monde". Il a ajouté que le concept de modernisation de l'administration "convoque nécessairement la notion d' évaluation pour ne pas perdre de vue les impératifs de débureaucratisation, de performance, d'optimisation des ressources et d'accessibilité". Pour le Pr Cherabi, les normes modernes d'une administration qui ambitionne de s'élever au niveau de l'outil efficient de la bonne gouvernance, de la démocratie participative et de l'émergence économique, "relèvent autant de choix politiques que de la maîtrise scientifique des expériences et des analyses académiques les plus avancées dans le monde". C'est dans cette optique que le colloque a invité des experts de renommée internationale pour aborder et débattre de plusieurs aspects de la question de modernisation de l'administration publique, a-t-il encore expliqué. Parmi les nombreuses communications au programme du colloque qui sera ouvert sous l'égide du ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, le Pr Cherabi a notamment cité : "A propos de la gouvernance publique en Algérie (1988-2014) : sur quoi bute la nécessaire réforme de l'Etat ?", par Mustapha Mekideche, expert international, "Evaluation de la performance des programmes des ministères et organismes publics : analyse comparée des démarches américaine et britannique", par Johann Jacob, de l'ENAP-Québec, et Mokhtar Lamari, directeur du CREXE, "Pour un modèle administratif algérien : gérer les interfaces politico-administratives", par Bachir Mazouz, (ENAP), "Essai d'identification (non exhaustive) des causes des mauvais fonctionnements de l'administration algérienne", par Mohamed Liassine, ancien ministre.