Une journée algéro-suédoise sur le haut débit mobile s'est ouverte hier à Alger en présence de la ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, Zohra Derdouri. La rencontre, à laquelle a pris part également l'ambassadrice de Suède en Algérie, Carin Wall, a abordé les potentialités et avantages du haut débit mobile (3G et 4G) pour le développement de la "société en réseau". Inscrite sur le thème "Le haut débit mobile : enjeux, perspectives et opportunités", cette journée vise à mettre en exergue les bénéfices de développer la connectivité à haut débit pour améliorer l'accès des citoyens aux contenus numériques. Elle a pour objectif de trouver des mécanismes à même de stimuler le développement de solutions et applications innovantes dans les domaines de l'e-paiement, notamment. L'implémentation du haut débit fixe et mobile en Algérie, les télécommunications et leur contribution au développement social et économique et le haut débit au service de la société en Suède, figurent parmi les principaux thèmes programmés lors de cette rencontre. Lors de cette journée, organisée par le ministère de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication et l'ambassade de Suède en Algérie, Zohra Derdouri, et l'ambassadrice de Suède, Carin Wall, ont exprimé leur volonté de développer davantage leur coopération en matière de haut débit mobile. Mme Derdouri, qui intervenait à l'ouverture de la journée algéro-suédoise sur le haut débit mobile, a indiqué que les deux pays veulent renforcer davantage leurs relations dans le domaine des technologies de l'information et de la communication, notamment dans le haut débit mobile. "Nous sommes convaincus qu'à l'issue de cette journée d'études, les deux parties pourront identifier les axes de collaboration future", a-t-elle déclaré devant un parterre de représentants de ministères, d'universitaires, de chercheurs et de chefs d'entreprises activant dans le secteur. Elle a affirmé que la réussite de la mise en œuvre des technologies haut-débit "exigera le choix de partenaires technologiques stratégiques pour accompagner l'Algérie, par leur savoir-faire, leur maîtrise et leur expérience, dans les projets d'édification, de gestion et de développement". Ces partenariats doivent être basés sur le principe gagnant-gagnant et permettre aux partenaires algériens de bénéficier du soutien technique, de formations qualifiantes et du transfert des meilleures pratiques dans les domaines de l'exploitation et du développement des nouvelles générations de réseaux haut débit, a-t-elle dit. Ils doivent aussi contribuer à l'émergence d'une industrie numérique de pointe en Algérie, a-t-elle ajouté. Pour la ministre, ce partenariat consiste, entre autre, en le renforcement des capacités humaines et l'encouragement de l'implémentation de laboratoires de recherche et d'innovation dans les divers domaines des technologies haut débit, y compris le développement des applications et contenus. De son côté, l'ambassadrice suédoise a indiqué que son pays, l'un des plus avancés dans les TIC, espérait renforcer davantage sa coopération avec l'Algérie dans le domaine des télécommunications de nouvelles générations et de la connectivité à large bande. Elle a souligné que la rencontre sur le haut débit a pour but de partager des expériences et de tisser des liens entre les différents acteurs publics et privés des deux pays (institutions, experts et entreprises). La journée algéro-suédoise sur le haut débit mobile abordera les potentialités et avantages du haut débit mobile (3G et 4G) pour le développement de la "société en réseau".
Les revenus du secteur des télécommunications ont atteint 5,6 mds de dollars Selon les chiffres communiqués hier à Alger par le ministère de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, les revenus du secteur des télécommunications en Algérie ont atteint en 2013 quelque 456 milliards de Da soit (5,6 milliards de dollars). Ces données ont été contenues dans un rapport présenté par M'hamed Dabouz conseiller auprès de la ministre de la Poste lors de la journée algéro-suédoise sur le haut débit mobile. Pour les revenus des TIC, ils ont été de 30 milliards de Da pour les équipements, 9,5 milliards de Da pour le software et 9,5 milliards de Da pour les services (soit un total de 600 millions de dollars), selon le rapport. Les TIC ont représenté 4% du PIB de l'Algérie, contre 13,5% en Tunisie et 7% au Maroc pour une moyenne mondiale de 7%, précisent encore les chiffres. Dans son exposé, M. Dabouz précise que 10 % d'augmentation du taux de pénétration du haut débit implique, selon les chiffres de la Banque mondiale, 1,4 % du PIB y compris dans les pays du Golfe, 1,2 % de productivité et contribuent pour un tiers à la croissance. L'amélioration de ce taux booste le secteur de l'emploi et l'innovation alors que les services rendus possibles par les TIC de façon indirecte (sur les banques, assurances..) contribuent à raison de 45 milliards de dollars à l'économie. Dans cet élan, les pays émergents engagés dans le haut et très haut débit ont réussi à bouleverser leurs paysages économiques comme l'Inde et les Philippines qui ont exporté en 2010 respectivement 60 et 13 milliards de dollars de services TIC.
De nouveaux investissements en perspective en Algérie Pour accélérer le déploiement, économiser dans les coûts et mieux fiabiliser les réseaux, il est recouru à la mutualisation des ressources de fibre optique. Il s'agit notamment de l'affectation des rôles aux promoteurs immobiliers et aux collectivités locales dans le développement des canalisations et de locaux techniques télécoms (cas des nouvelles cités et localités non encore raccordées par la fibre optique), souligne le MPTIC. Le rapport du ministère relève également la nécessité d'optimiser l'utilisation des ressources de fibre optique excédentaires d'opérateurs hors secteur des télécommunications (Sonelgaz, Sonatrach, SNTF) et d'envisager des mesures relatives à la mutualisation des ressources de réseaux particulièrement de fibre optique et à l'implication des pouvoirs publics dans les investissements visant à diminuer les coûts de la bande passante nationale et internationale. Il faudrait aussi, affirme le ministère, accompagner les réseaux par des infrastructures d'optimisation et d'outils de gouvernance de l'Internet y compris sur le plan organisationnel comme les Data centers pour l'hébergement aux PME/PMI, aux opérateurs de services et à certaines administrations par la promotion des technologies du Cloud. En matière de coûts, le rapport souligne enfin qu'il est impératif d'œuvrer pour que les coûts soient à la portée du plus grand nombre d'abonnés sachant qu'en 2013, le coût relatif au PIB d'entrée du large bande mobile est de 1,2 % mensuel dans les pays développés, de 11.3% à 24.7% dans les pays en voie de développement (selon le type de service). Lors de cette rencontre, la ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, Zohra Derdouri, et l'ambassadrice de Suède en Algérie, Carin Wall, ont exprimé leur volonté de développer davantage leur coopération en matière de haut débit mobile.