L'Algérie a, une fois de plus, renouvelé sa demande à l'Union européenne (UE) de l'accompagner et de l'appuyer dans sa quête d'accession à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) conformément à l'engagement pris dans l'Accord d'association. C'est d'ailleurs dans cet ordre d'idées que l'Algérie a estimé qu'un accord bilatéral avec l'UE "devrait considérablement faciliter l'adhésion de l'Algérie à cette organisation. De plus, l'Algérie a également jugé "encourageante et positive" la position de l'UE lors des dernières réunions de Bruxelles et de Genève sur l'accession de l'Algérie à l'OMC et souhaite qu'elle "soit confortée à l'occasion des prochains rounds de négociations". L'Algérie pense surtout que la politique européenne de voisinage (PEV), dont elle a participé au processus de sa révision, s'est félicitée du travail accompli jusque-là par les deux parties pour l'élaboration du plan d'action de ce nouvel instrument de coopération qui doit permettre à promouvoir le dialogue et les relations de coopération bilatérale. Il peut aussi apporter une valeur ajoutée dans des domaines prioritaires, qui présentent un intérêt particulier pour l'Algérie et son programme de réformes politiques et économiques. Hier à Bruxelles, dans la déclaration de la délégation algérienne lors de la 8ème session du Conseil d'association Algérie-UE, l'Algérie a noté "avec satisfaction l'approfondissement du dialogue et de la concertation avec l'UE sur les questions d'actualité d'intérêt commun à promouvoir dans le cadre du Sous-comité (Dialogue politique, Sécurité et Droits de l'Homme). Par ailleurs, l'Algérie considère cette session comme preuve, une fois de plus, de "la volonté des deux parties de renforcer davantage leurs relations de coopération et de partenariat et de leur engagement irréversible en faveur d'un plus grand rapprochement et d'une prise en charge solidaire de leurs attentes et intérêts". D'un autre côté, l'Algérie a affirmé que les compromis auxquels ont abouti les deux partenaires sur la révision du démantèlement tarifaire et, tout récemment, sur l'extension provisoire des préférences tarifaires à la Croatie sont "l'expression claire d'une approche qui se veut à la fois objective et solidaire qu'il conviendra d'adopter dans sa mise en œuvre". L'Algérie estime, en outre, que la mise en œuvre des différentes dispositions de l'accord d'association avec l'UE, "devra prendre en compte les besoins et les intérêts des deux parties''. Et c'est dans ce même ordre d'idées que l'Algérie "souhaite vivement que l'appui de l'UE à la diversification de son économie se traduise dans les faits au moyen d'une implication plus soutenue de l'UE dans les différents Programmes de coopération et l'ouverture de son marché aux produits algériens en guise de soutien à certaines industries naissantes en Algérie". L'accompagnement et l'appui concrets de l'UE est, à cet égard, "plus que jamais nécessaire" au moyen des différents programmes de coopération sectoriels et des IDE productifs en plus de l'appui à certaines industries naissantes à travers l'ouverture du marché européen aux produits industriels et agricoles algériens. Concernant la politique européenne de voisinage (PEV), la partie algérienne souhaite que ce plan d'action soit un nouvel instrument au service d'un partenariat gagnant-gagnant dans des domaines prioritaires précis, où l'Algérie cherche à consolider ses capacités, à se rapprocher de l'acquis communautaire et à valoriser ses avantages comparatifs avec l'UE. Au plan politique, l'Algérie, "fidèle aux engagements pris par le président de la République", poursuit de manière sereine et en dépit d'un contexte régional en mutation, "le processus irréversible d'enracinement de la démocratie pluraliste et de l'Etat de droit. Concernant les droits de l'Homme, la réélection de l'Algérie au Conseil des droits de l'Homme pour la période 2014-2016 est "l'illustration parfaite de son engagement total et irréversible en faveur de la promotion des droits humains". Mieux encore, l'Algérie a tenu à souligner dans sa déclaration que la prochaine révision constitutionnelle "devra ancrer davantage cette volonté des autorités algériennes de faire de la question de la promotion des droits de l'homme, qu'ils soient politiques, économiques ou sociaux, une préoccupation majeure et permanente". Au sujet de la question des personnes disparues au cours de la tragédie nationale, et "en dépit de sa complexité et des souffrances qu'elle continue de provoquer", l'Etat algérien "continuera d'œuvrer inlassablement, dans le cadre de la loi, et par tous les moyens possibles, en vue de régler de manière définitive ce problème. En outre, l'Algérie est "plus que jamais convaincue que le terrorisme ne peut être combattu efficacement qu'à travers une prise en charge solidaire de ce fléau par la communauté internationale". A cet égard, elle n'a eu de cesse de plaider en faveur de l'adoption d'une convention internationale sur la lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée, considérant que la criminalisation du paiement de rançons aux groupes terroristes est "un moyen efficace de lutte contre cette menace mondiale et souhaite que l'UE apporte son appui aux efforts de l'Algérie dans ce domaine". D'autre part, l'UPM (Union pour la Méditerranée) est considérée par l'Algérie comme étant "un cadre utile de concertation et de coopération orienté sur les projets labélisés à mettre en œuvre sur la base de la règle de la géométrie variable".