La rencontre a été une opportunité pour l'Algérie pour faire valoir ses attentes en matière de perspectives de la coopération économique avec l'UE. Les points relatifs au renforcement des investissements et à la poursuite de l'accompagnement européen dans les efforts de diversification de l'économie algérienne ont ainsi été évoqués lors de cette réunion. En ce qui concerne la mise en œuvre des différentes dispositions de l'Accord d'association avec l'UE, l'Algérie a ainsi mis l'accent sur le fait que cette mise en œuvre «devra prendre en compte les besoins et les intérêts des deux parties». L'Algérie «souhaite vivement que l'appui de l'UE à la diversification de son économie se traduise dans les faits au moyen d'une implication plus soutenue de l'UE dans les différents programmes de coopération et l'ouverture de son marché aux produits algériens en guise de soutien à certaines industries naissantes en Algérie». L'accompagnement et l'appui concrets de l'UE est, à cet égard, «plus que jamais nécessaire» au moyen des différents programmes de coopération sectoriels et des IDE productifs, en plus de l'appui à certaines industries naissantes à travers l'ouverture du marché européen aux produits industriels et agricoles algériens, a souligné la déclaration algérienne lors de cette réunion. L'Algérie a également affirmé que les compromis auxquels ont abouti les deux partenaires sur la révision du démantèlement tarifaire et tout récemment sur l'extension provisoire des préférences tarifaires à la Croatie sont «l'expression claire d'une approche qui se veut à la fois objective et solidaire qu'il conviendra d'adopter dans sa mise en œuvre». Sur un autre volet, l'Algérie a réitéré sa demande à l'UE de l'accompagner et de l'appuyer dans son processus d'adhésion à l'OMC (Organisation mondiale du commerce) conformément à l'engagement pris dans l'Accord d'association. A cet égard, elle a estimé qu'un accord bilatéral avec l'UE «devrait considérablement faciliter l'adhésion de l'Algérie à cette organisation». D'autre part, l'UPM (Union pour la Méditerranée) est considérée par l'Algérie comme étant «un cadre utile de concertation et de coopération orienté sur les projets labélisés à mettre en œuvre sur la base de la règle de la géométrie variable». L'Algérie a émis le souhait que les projets labélisés «puissent être concrétisés dans l'intérêt de tous ses Etats membres». L'Algérie, qui s'est félicitée de la tenue de cette huitième session du Conseil d'association, a rappelé l'importance qu'elle attache à «la régularité de la tenue des sessions dudit Conseil afin d'assurer un suivi et une évaluation adéquats de l'évolution des relations bilatérales dans tous les domaines». Rappelons enfin que l'UE est le premier partenaire économique et commercial de l'Algérie avec des échanges estimés à 18,07 mds de dollars lors du premier trimestre 2014, soit 59,72% de l'ensemble des échanges commerciaux de l'Algérie, selon des chiffres fournis par les Douanes algériennes. Les importations algériennes de l'UE ont atteint près de 7,14 mds usd durant le 1er trimestre 2014, soit 51,60% des importations globales du pays, alors que les exportations algériennes vers ces pays étaient de 10,93 mds usd, représentant 66,55% des exportations globales du pays, qui sont constituées à plus de 95% des hydrocarbures et de leurs dérivés. H. Y./APS