Selon la Commission européenne, la prochaine série de discussions sur un plan d'action dans le cadre de la politique européenne de voisinage devrait avoir lieu au début de l'année en cours. La Commission européenne et la haute représentante de l'union pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité ont publié, le 20 mars 2012, un ensemble de documents annuels sur la politique européenne de voisinage (PEV) qui se compose d'une communication conjointe (“Vers un partenariat renforcé") évaluant la mise en œuvre de la PEV en 2012, d'un rapport sur le “Partenariat pour la démocratie et la prospérité partagée" avec le sud de la Méditerranée et de 12 rapports de suivi par pays (portant sur les développements intervenus en 2012 et comprenant une série de recommandations pour l'avenir). Pour l'Algérie, il n'y a pas eu de rapport de suivi car aucun plan d'action de la PEV n'est en vigueur. La Commission européenne relève dans son “mémo" concernant l'Algérie que “les relations bilatérales se sont considérablement améliorées depuis 2011". Le document souligne qu'“après l'entrée en vigueur de l'accord d'association UE-Algérie en 2005 et après une longue période de débats internes, l'Algérie a exprimé en 2011 sa volonté de s'engager plus activement dans la politique européenne de voisinage". La Commission européenne rappelle qu'une première série de négociations sur un plan d'action a eu lieu les 17 et 18 octobre 2012. Elle annonce que “la prochaine série de discussions devrait avoir lieu au début 2013", sans préciser de date. Il y a quelques années, l'Algérie s'est montrée assez réservée à l'égard de la politique européenne de voisinage (PEV) et a clairement indiqué sa volonté de s'en tenir à la mise en œuvre de l'accord d'association. Entre-temps, l'Union européenne a “rénové sa politique". Toujours concernant les relations bilatérales, la Commission européenne rappelle également que l'année dernière, un accord a été conclu sur la révision du calendrier du démantèlement tarifaire sur les produits agricoles et industriels. “La commission a lancé des procédures internes visant à modifier les protocoles (produits agricoles et industriels) de l'accord d'association", souligne le communiqué, qui évoque également le règlement du différend commercial concernant le blocage des comptes de certains armateurs. Le mémo de la Commission européenne indique, aussi, que depuis 2006, l'Algérie et l'UE négocient un mémorandum d'entente sur un partenariat énergétique stratégique, qui devrait être conclu en 2013. Un accord sur la coopération scientifique et technologique a été signé en mars 2012. Il est entré en vigueur à titre provisoire en attendant la procédure de ratification. Le dialogue politique entre l'UE et l'Algérie s'est intensifié grâce à des visites, plus fréquentes, de haut niveau. La Commission européenne indique que la chef de la diplomatie européenne, Mme Ashton, s'est rendue à Alger le 6 novembre 2012 et a été reçue par le président de la République, le Premier ministre et le ministre des Affaires étrangères. Le commissaire à l'Elargissement et Politique européenne de voisinage, Stefan Füle, a également visité l'Algérie en 2012. La première session de la sous-commission sur le dialogue politique, la sécurité et les droits de l'Homme a eu lieu les 3 et 4 octobre 2011 à Alger. La prochaine session est prévue pour le printemps 2013 à Bruxelles. L'UE est le premier partenaire commercial de l'Algérie avec le total des échanges s'élevant à environ 44,75 milliards d'euros en 2011, souligne le communiqué. Le commerce bilatéral total a augmenté de 13,75% depuis 2009. La Commission européenne indique que l'UE a joué “un rôle actif dans un certain nombre de secteurs", citant, entre autres, les services de base à la croissance économique, le développement durable, l'énergie et l'environnement. Pour la période 2011-2013, l'aide de l'UE à l'Algérie est estimée à 172 millions d'euros. Etant donné son aisance financière, “l'Algérie n'a pas besoin d'une aide financière importante", souligne-t-on. Notre pays demande plutôt une expertise technique. Les projets de jumelage “se sont avérés efficaces et ont suscité un vif intérêt de l'Algérie". La Commission européenne évoque une quinzaine de propositions dans ce sens. Le document affirme que les discussions sur les priorités dans le cadre du programme 2014-2017 ENI ont été lancés. L'aide de l'UE à l'Algérie pourrait être axée sur des domaines tels que la justice, l'emploi et le développement économique. M R