Le communiqué rendu public, jeudi, par la présidence de la République relatif à la phase de concertation sur la révision de la Constitution, dans l'esprit d'en faire un cadre de débat adéquat pour des perspectives d'avenir, soulignant "le chantier de révision constitutionnelle ne faisant l'objet d'aucune limite préalable, hormis celles relatives aux constantes nationales ainsi qu'aux valeurs et principe de notre société", est à suivre avec attention. C'est le train des réformes prises par le passé par le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, qui est en marche et qui explique que l'on est passé de la phase des vœux pieux à celle de la construction d'un socle et d'un pôle parachevant l'Etat de droit. Tout ceci contribue à asseoir la base d'une véritable démocratie participative, préalable indispensable à la promotion d'une vie nationale "aisée" sur tous les fronts. Une vie perçue par le chef de l'Etat comme un objectif national à travers lequel la participation de tout le monde est indispensable afin de faire de cette expérience une référence, une stratégie cohérente en mesure de mieux affronter les problèmes et les défis du moment grâce à la mise en action d'une fluidité de dialogue et de concertation sur tout ce qui intéresse le destin de la Nation sur des ressorts de la complémentarité, et de constituer un consensus national d'attention et un exemple aussi pour les générations futures. L'actuelle "dissidence" menée par certains des politiques opposés à la révision de la Constitution peut avoir des répercussions néfastes sur la cohésion nationale; la société algérienne subit toujours les méfaits d'un ordre politicien visant à son cloisonnement, pèse sur les choix fondamentaux et fait subir le chantage à la "pièce". L'intérêt du moment est d'élargir les consultations autour de l'amendement constitutionnel. Politiquement, il est exprimé avec la plus grande conviction et que seul un consensus national, même contradictoire, est en mesure de garantir l'invulnérabilité de la stabilité, de la paix, de la démocratie, du développement et du progrès du pays. Si cette invulnérabilité s'est rassérénée par l'émergence d'une majorité politique autour du nouveau programme présidentiel 2014-2019, une partie de l'opinion s'interroge toutefois sur une certaine tendance partisane, marquée par une attitude confuse à l'égard des grandes questions qui intéressent le pays et le peuple. On s'interroge également sur le sens et le rôle de cette opposition que des relations ou des alliances se nouent et se développent entre partis politiques, cela peut fort bien être compréhensible. Mais de là à les inscrire dans le cadre d'une "exigence" de "transition démocratique": voilà qui est difficilement justiciable, d'autant que le pays est doté d'institutions légitimes.