La Croisette a été le théâtre, avant-hier en fin de matinée, d'un happening comme seul le Festival de Cannes peut en offrir : Sylvester Stallone, Arnold Schwarzenegger, Harrison Ford, Mel Gibson, Antonio Banderas et Wesley Snipes ont défilé juchés sur des blindés pour promouvoir la sortie cet été de " The Expendables 3 ", la superproduction qui les réunit. Devant des centaines de badauds qui scandaient leurs prénoms, les cinq stars hollywoodiennes accompagnées aussi de Jason Statham, Dolph Lundgren et du réalisateur Patrick Hughes, ont savouré l'instant, sous un soleil radieux, en photographiant la foule et en réalisant de nombreux selfies depuis leurs blindés. Escortés par des motards de la police nationale, les deux transports de troupes BT-60 d'origine russe et leurs célèbres occupants ont fait une boucle sur la Croisette à la hauteur du Carlton, suivis par leurs fans. Une fois descendus, Stallone, Banderas, Ford, Schwarzy et leurs collègues de tournage se sont offert un bain de foule, avant de poser devant des dizaines de photographes et de cameramen. Dans " The Expendables 3 " qui sortira en France le 20 août, les gros bras d'Hollywood affrontent l'un des leurs devenu trafiquant d'armes. Le premier volet des " Expendables " est sorti en 2010. Nous sommes des enfants avec de l'arthrite, a plaisanté Stallone (67 ans), assis ensuite à côté de Schwarzenegger lors d'une conférence de presse. Alors qu'on demandait aux deux hommes s'ils auraient aimé jouer l'un des rôles de l'autre, Stallone a opté pour Terminator, le célèbre ciborg interprété par Schwarzenegger. Mais Terminator n'a pas une bouche et des yeux de travers, ni ne parle en marmonnant, alors ce n'est pas pour moi, a lancé l'interprète de Rocky. Schwarzenegger, 66 ans, a choisi " Arrête ou ma mère va tirer ", l'un des pires flops de la carrière de Stallone en 1992. Est-ce que tu n'as pas accouché dans un film, a répliqué Stallone, allusion à " Junior " (1994), un film de l'acteur d'origine autrichienne qui n'a pas non plus séduit les foules. Alors que les deux hommes rivalisaient au box-office dans les années 80 et 90, Mel Gibson a tranché en soulignant qu'aujourd'hui la compétition n'était plus aussi raide, provoquant les rires face au sous-entendu.