Les pays membres de l'Union du Maghreb arabe (UMA) se concertent à Alger sur le phénomène de la désertification . Une première réunion du groupe de travail du comité permanent de lutte contre la désertification, créé depuis une année a eu lieu ,hier, à l'hôtel Mouflon d'Or à Alger. La rencontre des experts est une occasion pour chaque pays de dresser un état des lieux et présenter les modalités de prévention et de prise en charge de la convention de Rio, signée en 1992 sur le climat et la bio diversité . La rencontre est aussi profitable pour les pays maghrébins tous exposés au même fléau . Elle offre une opportunité d'échanges d'expériences. L'Algérie à titre illustratif est citée comme exemple avec son programme de reboisement de 60 000 ha chaque année et une mise en valeur des terres notamment dans les Hauts- Plateaux. L'objectif principal de cette rencontre entre experts et spécialistes est d'échanger les expertises et les expériences dans le domaine de la gestion rationnelle des ressources naturelles et de la lutte contre la désertification, la dynamisation de la coopération maghrébine et régionale afin de renforcer les efforts déployés par les pays membres dans la lutte contre le phénomène de la désertification et de garantir la valorisation des résultats de la recherche scientifique, outre l'identification de nouvelles perspectives pour instaurer un partenariat efficace et une collaboration fructueuse entre les pays de l'Union du Maghreb arabe, d'une part, et les organisations régionales et internationales, les établissements scientifiques et les centres de recherche et de développement, d'autre part, dans le domaine de la lutte contre la désertification et de la bonne gestion des ressources naturelles. Rappelons, par ailleurs, que l'Algérie avait proposé, lors de la conférence internationale sur la désertification en décembre 2006, que la décennie 2010-2020 sera consacrée par les Nations unies au désert et à la lutte contre la désertification. S'exprimant en tant que président de la Fondation des déserts du monde et ambassadeur honoraire des Nations unies pour l'Année internationale des déserts (2006), le ministre de l'Environnement, Chérif Rahmani, a souligné que la démarche algérienne suscite déjà l'intérêt de la communauté internationale, particulièrement l'ONU. " Un sommet auquel prendront part les chefs d'Etat du monde, car il s'agit d'une question qui touche la planète tout entière ", explique-t-il, avant d'annoncer la création d'un comité algérien contre la désertification. " Ce comité a été créé conformément aux directives de la Convention des Nations unies pour la lutte contre la désertification ".