L'Algérie a condamné, hier, par la voix du ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, "la mort injustifiable" de plusieurs cadres de l'Etat malien à Kidal, tout en affirmant que les circonstances de l'acte nécessitent d'être "clarifiées", conformément aux lois en vigueur. "L'Algérie condamne en particulier la mort injustifiable de plusieurs cadres de l'Etat malien dans des circonstances qui nécessitent d'être clarifiées, conformément aux lois en vigueur," a déclaré M. Lamamra, soulignant que l'Algérie "appelle à l'apaisement et à la retenue et exhorte tous les acteurs à éviter tout acte de nature à alimenter l'escalade de la tension et de la violence". "L'Algérie qui est pleinement disponible pour continuer à apporter sa contribution à la réalisation des objectifs d'une phase qualitative nouvelle dans l'histoire de ce pays frère et voisin entend, comme convenu, donner rapidement une impulsion aux processus de consultations entre mouvements maliens en préparation pour le lancement du dialogue inter-malien inclusif sur le sol malien", a encore précisé M. Lamamra. Le ministre a indiqué que l'Algérie continue de suivre avec "attention" et "préoccupation" l'évolution de la situation à Kidal (nord du Mali), à la suite des évènements tragiques survenus les 17 et 18 mai 2014, lors de la visite du Premier ministre et des membres du gouvernement maliens. En ce sens, il a ajouté que l'Algérie "déplore la flambée de violence" ayant causé la perte de nombreuses vies humaines ainsi que de nombreux blessés. Présentant à toutes les familles éplorées, au gouvernement et au peuple maliens ses "condoléances attristées" et les assurant de sa "solidarité" en ces moments difficiles, M. Lamamra a réaffirmé que l'Algérie "ne ménage aucun effort pour contribuer à la recherche d'une solution politique, juste et durable aux problèmes du Nord du Mali". "L'Algérie considère que ces événements, par leur gravité, viennent rappeler la nécessité d'accélérer et d'intensifier le processus menant à un dialogue inter-malien inclusif, seul à même de jeter les bases d'une réconciliation véritable entre tous les Maliens, d'une paix et d'une sécurité durable au Nord du Mali et dans tous le pays", a encore affirmé le chef de la diplomatie algérienne. Il a en outre souligné que l'Algérie demeure "confiante" dans la capacité des Maliens, par-delà leurs divergences, à dépasser les contingences actuelles et à s'investir "pleinement", sous la direction du président de la République, Ibrahim Boubacar Keita, dans la recherche d'une solution "juste" à la crise actuelle qui assure la préservation de l'unité nationale et de l'intégrité territoriale du Mali.