L'accord-cadre pour le commerce et l'investissement (TIFA), signé en juillet 2001 entre l'Algérie et les Etats-Unis, conduira-t-il à un accord de libre-échange similaire à celui conclu avec le Maroc, la Jordanie ou Bahreïn ? Les Américains le souhaitent. De ce fait, les Etats-Unis souhaitent engager des discussions avec l'Algérie sur l'accord cadre pour le commerce et l'investissement (TIFA), a indiqué à Alger un haut responsable du département américain du Commerce, Douglas Wallace. "Nous voulons travailler avec le gouvernement algérien pour fixer une date en vue de tenir des discussions dans le cadre de l'accord TIFA", a déclaré M. Wallace, conseiller commercial auprès du département américain du Commerce pour la région du Maghreb, au cours d'un point de presse. L'accord TIFA que les Etats-Unis concluent avec ses partenaires commerciaux stratégiques devrait, selon M. Wallace, instaurer un dialogue économique annuel entre les deux pays. Les discussions qui seront engagées à cet effet devraient aider à promouvoir l'investissement et le commerce entre l'Algérie et les Etats-Unis et à aplanir les difficultés qui peuvent freiner leur développement, a précisé le responsable américain qui s'est félicité par ailleurs de la réussite de la deuxième session du dialogue stratégique algéro-américain, tenue en avril dernier à Alger. L'Algérie avait, dans le communiqué conjoint qui a sanctionné les travaux de ce dialogue stratégique, exprimé son intérêt à relancer la coopération bilatérale régie par l'accord-cadre sur le commerce et l'investissement. Les premières discussions qui seront engagées, probablement, à la fin de l'année devraient apporter des réponses aux préoccupations américaines concernant l'investissement en Algérie, a enchaîné M. Wallace. Le conseiller commercial a évoqué "des obstacles" au développement des investissements américains hors hydrocarbures qui sont actuellement à un niveau "très faible", selon lui. A ce titre, il a estimé que la règle 51/49% régissant les investissements étrangers n'incitait pas les entreprises étrangères à venir investir en Algérie même s'il considère que cette condition est "justifiée" dans les secteurs stratégiques comme le pétrole. "Le problème en Algérie est que le gouvernement a généralisé" l'application de cette mesure à tous les secteurs, a-t-il dit. S'y ajoutent d'autres "obstacles" comme "l'instabilité de la législation économique", les difficultés de rapatrier les dividendes et l'absence de la protection des droits de la propriété intellectuelle. "Je ne suis pas venu réclamer, je suis un ami de l'Algérie. Nous voulons travailler avec le gouvernement algérien pour apporter des solutions à ces problèmes", a-t-il tenu à souligner. Les Etats-Unis est le 8ème client de l'Algérie et son 6ème fournisseur. Les échanges commerciaux entre les deux pays ont atteint 1,26 milliard de dollars durant le premier trimestre 2014, selon les statistiques des Douanes algériennes. Rappelons qu'en 2013, les exportations américaines vers l'Algérie ont enregistré un record, jamais atteint, se chiffrant à 2,3 mds de dollars, alors que ses importations ont atteint 4,8 mds de dollars, selon les chiffres du département américain de commerce.