L'investissement américain hors hydrocarbures en Algérie "est assez faible", a reconnu, hier, l'attaché commercial Douglas J. Wallace, lors d'une rencontre avec la presse, organisée à l'ambassade des Etats-Unis à Alger. Hormis le secteur de l'énergie, il y aurait cinq ou six exemples d'investissement américain hors hydrocarbures en Algérie. Le diplomate américain juge le climat d'investissement en Algérie très contraignant. M. Wallace a énuméré plusieurs contraintes qui plombent l'investissement dans notre pays. Il cite, entre autres, la règle 51/49, régissant l'investissement étranger, "qui pousse les investisseurs étrangers à se tourner vers d'autres pays". Douglas J. Wallace note, également, que "le gouvernement joue un très grand rôle dans l'économie algérienne", plaidant pour une place plus importante du secteur privé. Pour lui "le gouvernement algérien doit collaborer avec la communauté d'affaires pour élaborer les lois régissant l'économie pour éviter toute surprise". Il estime aussi qu'"une plus grande transparence et moins de bureaucratie pourront aider à attirer plus d'investisseurs". Les investisseurs étrangers trouvent que c'est difficile de rapatrier les dividendes. Enfin, M. Wallace trouve qu'"il n'y a pas assez d'efforts pour implémenter les lois de la protection intellectuelle". Douglas J. Wallace souligne qu'il n'est pas venu en Algérie pour se plaindre. "Je suis un ami de l'Algérie. Nous voulons, tous à l'ambassade des Etats-Unis, travailler avec le gouvernement algérien pour trouver des solutions à certains de ces problèmes et renforcer nos relations bilatérales", souligne M. Wallace. Ce dernier rappelle que les discussions menées, récemment, avec le gouvernement algérien, dans le cadre du dialogue stratégique algéro-américain, "ont été très positives". Le diplomate américain a développé tout un plaidoyer en faveur de l'encouragement des investissements étrangers. "L'investissement a un effet positif sur la croissance économique d'un pays. C'est pour cela qu'il y a une compétition entre les pays du monde pour attirer les investissements en raison de leur impact positif sur l'économie", soutient-il. Aux Etats-Unis, l'investissement étranger contribue pour 20% au produit intérieur brut (PIB). "Il faut adopter des politiques qui facilitent l'acte d'investir, réduisent la bureaucratie", a-t-il suggéré, soulignant que "la transparence et la visibilité sont très importantes pour un pays qui souhaite attirer les investissements". Sans vouloir être provocateur, Wallace indique que le gouvernement marocain a décidé, il y a environ 8 ans, d'établir un environnement plus attractif pour les investisseurs étrangers. "Aujourd'hui, le Maroc est un pays où il est assez facile de faire des affaires", a-t-il constaté, y compris pour les petites sociétés. "En Algérie, malheureusement, ce sont les grandes entreprises américaines qui réussissent à cause de ces obstacles. C'est dommage, aux Etats-Unis, les moteurs d'emplois et de l'innovation sont les petites sociétés", a regretté le diplomate américain. Les Etats-Unis seront l'invité d'honneur de la 47e édition de la Foire internationale d'Alger (FIA) qui ouvrira ses portes du 28 mai au 2 juin 2014 au Palais des expositions d'Alger (Safex). "Nous avons 80 sociétés américaines qui participent. C'est la plus grande participation américaine dans l'histoire de la foire internationale d'Alger", a indiqué M. Douglas Wallace, affirmant que "ce n'était pas très difficile de recruter ce nombre d'entreprises américaines. Ce qui démontre l'intérêt des firmes américaines pour le marché algérien". Historiquement, les relations économiques entre les deux pays se concentrent surtout dans les domaines des hydrocarbures, de l'aviation et des solutions de sécurité et de l'Agriculture. "Elles se sont approfondies et diversifiées, ces derniers temps. Les entreprises américaines trouvent des opportunités dans le secteur de l'énergie, mais également dans le transport et la santé. Ces trois secteurs sont devenus très importants pour les entreprises américaines", soutient le diplomate américain. "En 2013, les exportations américaines en Algérie ont enregistré un record historique. Elles ont atteint 2,3 milliards de dollars", a-t-il relevé. "Nous voulons travailler avec le gouvernement algérien pour fixer une date en vue de tenir des discussions dans le cadre de l'accord-cadre sur le commerce et l'investissement (Tifa)". Une centaine d'entreprises américaines opèrent en Algérie, la majorité dans le secteur des hydrocarbures. M R Nom Adresse email