Le nouveau port de pêche et de plaisance de Tala-Ilef, situé à 30 km à l'ouest de Béjaïa, victime récemment d'une houle dévastatrice, va être incessamment fermé afin de permettre au groupement d'entreprises réalisatrices de reconstruire, "à titre pérenne", la digue de la jetée principale endommagée par un "coup d'eau" en mars 2013, apprend-on auprès de la direction des Travaux publics (DTP). Colmatée au lendemain de l'accident, la section dégradée, sur une distance de 100 mètres linéaires, va subir une reprise en main intégrale, conformément à une nouvelle étude technique, élaborée par le laboratoire des Etudes Maritimes de Bou-Ismail (Tipaza), a-t-on précisé. "L'étude originelle a été reprise de fond en comble, enrichie avec de nouveaux éléments, notamment les résultats des expertises, dont ceux inhérents aux essais en bassin et canal à eau", a-t-on ajouté, relevant que les moyens sophistiqués engagés lors de ces expertises ont permis de corriger des détails techniques d'importance, notamment ceux portés dans le relevé bathymétrique initial. "Les nouveaux instruments utilisés ont décelé de hauts fonds qui, en terme maritime, signifient accélérateurs de houles et qui exercent des effets négatifs sur le comportement de l'ouvrage", a-t-on expliqué, soulignant qu'antérieurement à 2013, la sonnette d'alarme avait été tirée quant à "l'enregistrement de franchissements de houle graves et répétés et qui, assurément, ont fragilisé la structure et favorisé le coup d'eau, exceptionnel il est vrai, de mars 2013", dira le DTP, Rachid Ourabah. Mis en chantier en mai 2008 par un groupement d'entreprises Algéro-Turques, l'ouvrage qui a connu plusieurs péripéties, notamment une suite de réévaluations, n'est pas officiellement réceptionné à ce jour. Mais un grand nombre d'embarcations y accostent de façon quasi-informelle et est devenu, un lieu de débarquement de produits halieutiques considérables, selon la direction de la pêche, qui considère la fermeture qui s'annonce, comme une occasion pour revoir sa gestion de fond en comble. Une fois mise définitivement en exploitation, la plate-forme est jugée capable d'assurer la production de plus de 10.000 tonnes de poisson.