L'industrie nationale, qui recèle des potentialités sous utilisées, souffre de problèmes liés à la gestion, l'innovation, à la compétitivité sur les marchés et à l'ouverture de l'économie, selon un constat des experts. Et dans la perspective de remédier à cette situation, les pouvoirs publics ont tracé une politique de développement industriel qui s'appuie sur la mise à niveau des entreprises, l'innovation, le développement des ressources humaines et enfin la promotion de l'investissement direct étranger. C'est ainsi que le gouvernement entend introduire de nouvelles mesures pour lever les contraintes qui entravent l'investissement dans le secteur industriel, comme l'a si bien indiqué, hier, le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb. "Dans le programme, il est prévu qu'il y aura des incitations pour ce secteur" de l'industrie, a déclaré le ministre à la presse en marge de la présentation du plan d'action du gouvernement par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, à l'Assemblée populaire nationale (APN). Et pour y parvenir l'une des clés du succès et surtout du développement du secteur industriel en Algérie est justement la multiplication des investissements. C'est ainsi que le ministre indique que "Il y aura de nouvelles initiatives prochainement pour aboutir à moins de contraintes pour l'investissement". Seulement le ministre de l'Industrie et des Mines n'a pipé mot sur ces nouvelles facilitations. "On ne peut en dire plus car elles (les incitations) ne sont pas encore adoptées", a-t-il dit. Et abordant le sujet qui est toujours d'actualité à savoir la règle 49/51% qui régit les investissements étrangers en Algérie, le ministre a écarté toute révision de cette règle pour le moment. "Pour l'instant, il n'y a absolument rien sur ce point, mais il peut y avoir une réflexion pour certains secteurs qui n'ont pas d'incidence" par rapport aux motivations qui ont amené à l'instauration de cette règle tient-il à préciser. Pour le ministre "Tant qu'on n'a pas d'autres protections pour éviter les travers dans lesquels nous avons été, cette règle restera telle quelle". Il est utile de noter, par ailleurs, que l'actuel plan quinquennal (2011/2014) ambitionne de contribuer à la hausse de la part de l'industrie dans la valeur ajoutée nationale qui est, actuellement, de 5% et de la porter à 10%. Quant au plan d'action du gouvernement, il stipule qu'il n'y aura pas de distinction entre secteur privé et public afin de promouvoir la production nationale et moderniser le secteur industriel en soutenant les activités favorisant l'intégration et utilisant les avantages comparatifs énergétiques et naturels tout en consolidant le processus de partenariat. La gouvernance des entreprises sera également améliorée pour développer les dispositifs de normalisation et d'accréditation, parallèlement au renforcement des capacités de formation des ressources humaines. Enfin, il est à rappeler que le 20 mai dernier, le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdeslam Bouchouareb avait annoncé à Oran, l'amendement prochain du code de l'investissement et de la loi régissant l'activité de la petite et moyenne entreprises (PME). Dans une déclaration à la presse en marge de sa visite d'inspection à Oran, le ministre a souligné que des modifications seront opérées sur ces lois au titre du programme du gouvernement visant à établir un cadre législatif et règlementaire s'adaptant aux exigences de développement et de modernisation du secteur industriel et économique en Algérie.