Il n'a pas exclu une éventuelle modification de la règle des 51/49% sur l'investissement étranger en Algérie. De nouvelles mesures «révolutionnaires» pouvant permettre d'améliorer le climat des affaires en Algérie seront annoncées prochainement, a affirmé hier, à Alger le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb. «Des mesures révolutionnaires seront annoncées dans le programme du gouvernement pour prendre en charge les préoccupations des entreprises algériennes et les recommandations des différentes réunions tripartites (gouvernement -Ugta -patronat)», a-t-il déclaré lors de la 3ème session du Comité national de suivi des engagements du Pacte national économique et social de croissance. Ces mesures, a-t-il poursuivi, visent à accélérer la mise en oeuvre de l'engagement du gouvernement à lever toutes les contraintes qui entravent l'investissement, notamment en matière de législation et d'accès au foncier. Selon le ministre, ces mesures toucheront également l'organisation du secteur économique public et la gestion des participations de l'Etat ainsi que le processus d'élaboration des lois qui doit impliquer les différentes parties concernées à travers «la concertation avec les entreprises publiques et privées et même étrangères». «Il ne s'agit pas seulement d'une volonté du gouvernement mais d'une nécessité extrême», a-t-il fait remarquer. M. Bouchouareb a affirmé que la règle des 51/49% sur l'investissement étranger en Algérie, «sera maintenue» sans exclure une éventuelle modification «pragmatique». «La règle des 51/49% nous a permis de maîtriser sensiblement la sortie de capitaux en devises. Si nous devons la démanteler, nous devrions organiser notre économie et toute la législation qui la régit pour que les bénéfices de sa suppression soient totalement en notre faveur» a-t-il souligné. «Toutefois, tout ce qui n'a pas de conséquences directes sur la sortie massive de devises pourrait faire l'objet de modification», a-t-il ajouté. Le prochain programme quinquennal 2015-2019 apportera des «mutations profondes» dans les différents secteurs économiques afin de «maintenir la stabilité du pays», a soutenu le ministre selon que ce nouveau programme quinquennal soit le premier à prendre en charge «les causes réelles du dysfonctionnement de l'économie algérienne». «Le souci majeur est de ne plus perdre du temps pour trouver le chemin de la croissance,» a-t-il assuré. Par ailleurs, les entreprises algériennes «sont interpellées par un contexte marqué par une compétitivité internationale de plus en plus féroce et qui impose ses règles sur les marchés».«Le Pacte national signé lors de la 16ème tenue le 23 février 2014, constitue, non point seulement un évènement majeur de la vie sociale et économique du pays, mais également un acquis majeur pour les partenaires économiques et le monde du travail», entame dans son allocution d'ouverture des travaux de la 3ème session du Comité national de suivi des engagements du Pacte national économique et social de croissance, le tout nouveau ministre de l'Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb. Pour le nouveau ministre de l'Industrie, aujourd'hui, les entreprises algériennes «sont interpellées par un contexte marqué par une compétitivité internationale de plus en plus féroce et qui impose ses règles sur les marchés».Ce qui a amené, selon lui, les pouvoirs publics à s'atteller «à chaque fois, à mettre en place des politiques et des mesures concrètes destinées à encourager la production nationale». Production nationale, compétitivité des entreprises, substitution aux importations, sont pour le ministre, «les fondamentaux d'une seule et même politique, à savoir celle qui porte sur la relance de notre industrie, tout particulièrement», dit-il.