A l'occasion de la présentation du Plan d'Action du gouvernement devant l'APN, le Premier ministre, M. Abdelmalek Sellal, a mis en exergue les conclusions arrêtées par le Pacte économique et social de croissance signé en février dernier, lors de la tenue de la tripartite dans son volet croissance. Expliquant à ce sujet que le programme quinquennal 2015-2019 sera élaboré en concertation et vise, entre autres, à "atteindre un taux de croissance de 7 % contre une moyenne de croissance de 4 % réalisée durant la période 2010-2014". Ce rebond de la croissance prévu pour le quinquennat à venir mise sur l'émergence de quatre secteurs prioritaires à savoir l'énergie, l'agriculture, le tourisme et l'industrie. "Sans distinction entre les secteurs public et privé, le gouvernement œuvrera à la modernisation du secteur industriel nationale à travers notamment la promotion de la production nationale, le soutien des activités favorisant l'intégration et utilisant les avantages comparatifs énergétiques et naturels et la consolidation du processus de partenariat", a expliqué M. Sellal. Cela explique que le gouvernement est optimiste quant à l'avenir, compte tenu des performances de croissance économiques méritoires enregistrées ces dernières années dans plusieurs secteurs, des performances aussi grâce aux efforts soutenus consentis, dans le cadre de la mise en œuvre des réformes économiques pertinentes et de réformes structurelles efficientes. A cela s'ajoute la gestion budgétaire prudente. La crise économique et financière mondiale de 2008 a laissé peu de traces auprès de l'économie nationale. Le maintien de ce cap s'avère encore être une "obligation" absolue pour maintenir le futur du rebond de la croissance et de la dynamique économique. A ce propos, M. Sellal a affirmé que le gouvernement est décidé d'atteindre ses objectifs tracés sans "contraintes financières", grâce à la remontée des recettes pétrolières qui ont reculé dans le sillage de la baisse de la production des hydrocarbures. "Nous allons récupérer notre entrée en devises l'année prochaine grâce au rebond de la production de gaz et de pétrole qui se fera à la faveur de la mise en exploitation de nouvelles découvertes de Sonatrach". Cela fait dire que la préservation de la stabilité macroéconomique, notamment, avec une inflation relativement faible, donnera lieu à des taux d'intérêts appropriés, des cours de change stables et des situations budgétaires et extérieures favorables, voire fortement consolidées. Pour ce faire, il importe que l'instrument précieux de démocratie participative est le mécanisme de concertation tripartite sur lesquels insiste le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, dans son programme, dans le sens d'une participation plus inclusive pour forger un consensus solide autour du Pacte économique et social de croissance, e mette en mouvement pour accélérer la mise en œuvre de politiques macroéconomiques saines et de déployer des efforts continus pour approfondir les mécanismes de ce rebond de croissance d'ici 2019. Le corollaire de cette émergence économique à l'horizon 2019 est l'amélioration des finances publiques, du climat des affaires et du niveau de vie des populations, à la faveur d'une conjoncture marquée par une forte réduction du chômage, ainsi qu'un essor de la croissance économique, élargi désormais à plusieurs secteurs hors hydrocarbures. Dès lors, l'amélioration de la performance financière, économique, et le renforcement des indicateurs et des mécanismes sociaux satisfaisants, est de mise dans l'action gouvernementale courant les cinq années à venir en vue de faire face aux répercussions impitoyables de la mondialisation et à son expansionnisme.