La Direction locale des services agricoles a indiqué que la culture de la pastèque a connu cette saison une hausse remarquable et la surface consacrée à ce genre cultural une "assez nette" progression dans les zones sud de la wilaya de Ghardaïa. Khaled Djebrit, le chargé des statistiques a indiqué à l'APS que cette culture est en train de prendre de l'ampleur dans les zones sud de la wilaya est perçue actuellement comme "une filière porteuse" par la population d'où un engouement pour la culture de la pastèque de primeur, comme l'atteste les données concernant la surface cultivée et estimée à plus de 1.250 hectares. Tout en précisant que l'intérêt pour cette culture concerne particulièrement la région d'El-Menea avec 600 hectares, Hassi El-Gara 150 ha, le reste est réparti entre les zones de Hassi-Lefhel et Mansourah notamment. Selon un responsable de l'Union nationale des paysans algériens (UNPA) il a indiqué dans ce même contexte que "plusieurs cultivateurs et paysans s'intéressent fortement pour investir dans cette culture, il a ajouté que certains viennent des régions limitrophes ou du nord du pays pour exercer la plantation de la pastèque". Ce responsable a fait état qu'"en 2010, pas plus de 100 hectares avaient été consacrés à la culture de la pastèque dans la wilaya de Ghardaïa", en rappelant que "la progression a été favorisée par le développement du réseau de transport et de l'infrastructure routière sur l'axe de la Route nationale 1". D'autre part, un ingénieur agronome à la DSA, a souligné de son coté, que "l'engouement s'explique aussi par les caractéristiques climatiques de la région sud de la wilaya", tout en expliquant que "les régions de Hassi-Lefhel et El-Menea réunissent l'ensemble des aléas naturels permettant aux agriculteurs une production précoce de pastèques et une commercialisation du produit avant les autres régions du pays". Le développement de ce fruit, de la famille des cucurbitacées, très désaltérant, dans ces zones sud de Ghardaïa, est aussi étroitement liée à la présence d'une importante ressource hydrique "minérale" et souterraine, mobilisée par les puits de surface et les forages, ainsi que par un sol chaud assez riche en minéraux, a-t-on fait savoir. Plusieurs cultivateurs de la pastèque ont réussi à crées de l'emploie pour de nombreux jeunes chômeurs, afin de les encouragés pour s'intéresser à cette culture, notons que le Sud de Ghardaïa et considéré comme l'une des zones les plus importante de la production de ce fruit, en impulsant une dynamique économique et sociale dans la région. En revanche, c'une réalité sévèrement critiquée par d'autres qui estiment que cette culture risque à long terme l'épuisement de la ressource hydrique, la détérioration du sol et l'altération des palmeraies, voire la disparition des oasis et la désertification des terres agricoles dans la région. La région sud de la wilaya de Ghardaïa s'est érigée ces dernières années en un véritable pôle agricole, ses paysages désertiques ont connu une mutation d'envergure, façonnés par le développement de grands vergers, de palmeraies, d'oliveraies, de vignobles et autres cultures maraichères sur des milliers d'hectares. Un des signes révélateurs du dynamisme de cette région est l'abondante quantité de pastèques, melons et autres fruits et légumes précoces de la famille des cucurbitacées, qui "inonde" les marchés de Ghardaïa et ses environs. Les consommateurs de Ghardaïa manifestent de plus en plus un engouement grandissant pour ces produits de la région connus par leurs bienfaits nutritionnels et favorisés par la qualité et le volume du fruit atteignant des poids records liés probablement à la qualité de l'eau de la région d'El-Menea. Depuis le début de mois de mai, un véritable folklore et un lieu d'animation particulière sur plusieurs régions de Ghardaïa à savoir, Métlili, Hassi-Lefhel, El-Menea et Zelfana, les différents fruits cucurbitacées ont été étalés sur les bordures des routes par les vendeurs. Les passants empruntant les artères des quartiers de Ghardaïa, particulièrement ceux de Theniet El-Makhzen, sont témoins de scènes impliquant des hommes, femmes et enfants transportant avec délicatesse de grosses boules vertes, pesant plus de 5 kilogrammes et choisies au préalable selon la technique de résonance "taper dessus, si ça résonne c'est que c'est arrivé à maturation", les amateurs de ce fruit doivent payer 40 DA seulement par kilogramme. Cultivé entre septembre et mars, dans les zones sud de la wilaya, ce fruit mûrit en dix et douze semaines, selon les variétés, a affirmé un ingénieur agronome de Ghardaïa, indiquant que la récolte peut atteindre entre 15 et 20 tonnes à l'hectare. Selon un praticien de Ghardaïa a conseillé les gens de consommer ce fruit favorisant l'élimination des calculs rénaux et qui est très gourmand en eau et en nutriments, aussi, il est réputé pour sa richesse en antioxydants et ses propriétés diurétique. La prise de conscience de l'important potentiel de ce créneau de l'agriculture dans la région incite les acteurs concernés à développer une agriculture moderne concurrentielle tout en assurant une gestion efficace et durable des ressources hydriques.