Le secrétaire général de l'Union nationale des paysans algériens (UNPA), Mohamed Alioui, a mis en garde à Alger contre le phénomène de détournement des terres agricoles de leur vocation qui touche pas moins de 6 hectares par jour, appelant à intégrer la protection de ces terres dans la prochaine révision constitutionnelle. Dans une conférence de presse animée le lendemain de sa rencontre avec le ministre d'Etat, le directeur de cabinet, Ahmed Ouyahia, chargé de mener les consultations politiques sur le projet de la révision de la Constitution, M.Alioui a mis en garde contre le phénomène de détournement des terres agricoles de leur vocation, "suite aux permis de construire délivrés par les communes qui ont ouvert la porte devant l'invasion du béton". Pour mettre fin à ces "crimes", l'UNPA a demandé, par la voix de son secrétaire général, l'intégration de la protection des terres agricoles, qui sont "le garant de la sécurité alimentaire", dans le projet de révision de la Constitution, et suivre l'exemple de nombreux pays à cet égard". Dans ce contexte, M.Alioui a évoqué "le retard" enregistré dans la délivrance des contrats de concession aux agriculteurs dont les délais sont fixés au 30 juin 2014 pour le parachèvement de substitution de contrats de concession aux contrats de jouissance permanente. Le taux de délivrance de ces actes ne dépasse pas actuellement les 60 %, selon M. Alioui. Par ailleurs, le secrétaire général de l'union a réitéré sa demande d'accélérer la promulgation des décrets exécutifs concernant la création d'un haut conseil de l'agriculture, stipulé dans la loi de 2010 sur l'orientation du secteur, qui "accuse un retard de près de quatre années". A l'occasion de l'approche du mois sacré de Ramadhan, le premier responsable de l'UNPA a préconisé que l'importation des viandes soit interdite en dehors de ce mois afin de soutenir la production du paysan algérien, affirmant que la non- protection du produit agricole national affaiblissait, sans aucun doute, la cadence du développement".