L'investissement nécessite la contribution de plusieurs entreprises, notamment en matière d'expertise. C'est dans cette perspectives que le PDG de l'organisme algérien d'accréditation (Algerac), M. Noureddine Boudissa, a invité, lundi à Alger, les entreprises françaises à investir en Algérie, notamment pour la réalisation du laboratoire primaire de métrologie. Ce laboratoire doit être réalisé dans la nouvelle ville de Sidi Abdellah, près d'Alger, sous la conduite de l'Office national de métrologie légale (ONML), qui va lancer un second appel d'offres pour sa réalisation, après l'échec du premier, lancé l'été dernier, a précisé M. Boudissa lors d'une rencontre organisée par la Chambre française de commerce et d'industrie en Algérie (CFCIA) avec les représentants d'entreprises françaises, en marge du salon de l'Industrie. Le laboratoire nécessite une technologie et une construction de pointe, d'où le délai de réalisation fixé à dix ans, a-t-il dit. Une enveloppe conséquente lui a été consacrée par l'Etat et qui dépasse les 50 milliards de DA, selon lui. En effet, l'ONML intervient dans diverses opérations de contrôle des instruments de pesée et de mesure (balances, compteurs, taximètres, poids et masses, jaugeage de réservoirs...) dans toute l'Algérie. Selon M. Boudissa, la réalisation de ce laboratoire permettra d'obtenir "l'étalon national de référence", c'est-à-dire le modèle type légal des poids et mesures, qui sera accrédité par Algerac. Ainsi, l'Algérie aura sa propre pyramide de qualité et n'aura plus recours à des accréditations auprès des organismes étrangers à des coûts exorbitants, a-t-il souligné. Pour rappel, Algerac a été créé en décembre 2005 par décret et doit exercer ses activités dans le cadre de la coopération algéro-française. Il est financé à hauteur de 1,5 million d'euros par le Fonds de solidarité prioritaire (FSP), soit 47% de son budget, et à hauteur de 300 millions de DA par l'Etat algérien pour une période de quatre ans (2006-2010). Le gouvernement avait consacré, de son côté, 200 millions de dinars dans le cadre du Programme de développement du Sud et 590 millions de dinars dans celui des Hauts-Plateaux pour la réalisation des antennes régionales de l'ONML. Par ailleurs, le responsable d'Algerac et cadre de l'administration de l'Industrie, a demandé aux entreprises françaises de se rapprocher des ministères concernés pour profiter des opportunités d'affaires en Algérie et tisser des partenariats car les financements, a-t-il dit, sont disponibles. Il a avancé l'hypothèse que les projets inscrits dans le cadre de la relance économique connaissent des retards d'ici 2009 faute de partenariat étranger. Rappelant la dernière visite du Medef, l'organisation du patronat français, ce responsable a indiqué que trois secteurs prioritaires ont été identifiés pour la concrétisation de projets communs dans les domaines de la chimie et la pharmacie, la mécanique et les matériaux de construction ainsi que dans l'agroalimentaire. Pour sa part, le représentant de la CFCIA, M. Alain Bouissières, responsable de l'appui aux entreprises, a indiqué lors de cette réunion que plusieurs entreprises algériennes rencontreront les sept entreprises françaises spécialisées dans la métrologie et intéressées par le marché algérien, pour étudier individuellement les opportunités d'affaires et de partenariat. Il s'agit en fait, de Augeron T. Col, Berthold France SAS, Krier SA, Dondis Electronis, Mescan, Jules Richard Instruments, Ateq.