L'organisme algérien d'accréditation (Algerac) remettra le premier titre (certificat) en matière d'étalonnage à un laboratoire algérien, le 9 juin prochain, a déclaré le DG de cet organisme, M. Noureddine Boudissa lors d'une journée technique sur la procédure d'accréditation. Algerac qui a réuni pour l'occasion une centaine d'organismes de certification, d'inspection et de laboratoires, va essayer de « sensibiliser davantage les organismes algériens » sur la nécessité de se mettre aux normes de l'accréditation. En plus des représentants des organismes en question, cinq ministères techniques ont participé à cette rencontre initiée par Algerac qui n'a commencé son activité, en la matière réellement, qu'en 2009. M. Ould Mohammedi, directeur du développement industriel au ministère de l'Industrie, de la PME et de la Promotion des investissements, c'est la nouvelle appellation de l'ex-ministère de M. Temmar, a reconnu que le système d'accréditation est « un nouveau concept » différent de l'homologation, de l'agrément mais est une « question importante » pour le ministère car c'est « la seule preuve au niveau international » de la maîtrise de l'activité par les opérateurs et une reconnaissance de la compétence tout en assurant la qualité ainsi que « la sécurité des installations, des ouvrages … ». Le ministère accorde, poursuit-il, « une place toute particulière à la fonction de contrôle et d'inspection », ce qui se traduit pas un programme d'accompagnement de 40 organismes d'évaluation au titre de la période 2010-2011. Le ministère de l'Industrie dispose, dit-il, de plusieurs organismes en matière d'accréditation (Algerac), de normalisation (INAPI), de métrologie (ONML), de certification (IANOR ). Il aura à « combler les insuffisances » pour arriver « au niveau de compétence et d'expertise requis ». Cinq organismes ont témoigné lors de cette journée de l'expérience d'accréditation. Selon un représentant, « elle coûte cher » mais elle permet sans doute d'améliorer les conditions de travail et « d'éviter des surcoûts inhérents à la non-qualité qui ne sont pas négligeables ». Parmi ces organismes, on peut citer Veritas, Vincolle, Normiso ou encore Geral qui a été le premier à être accrédité par Algerac en 2009. Il a été créé en 1994 avec le concours du partenaire allemand et s'intéresse au « contrôle non destructif des ouvrages industriels par radioscopie, ultrasons ou radioscopie ». Geral compte des clients importants à l'image de Sonelgaz, Sonatrach, Cosider, Etterkib (une filiale de Sonelgaz) et même des entreprises étrangères activant en Algérie tel l'italien Benttini. Cela dit, « il y a encore à faire » pour amener les organismes vers l'accréditation pour s'assurer qu'ils sont « techniquement capables de réaliser des analyses, des étalonnages, des essai », reconnaît M. Boudissa qui ajoute que « les demandes en matière d'inspection sont très importantes». Algerac qui devra pour sa part se conformer, elle aussi, à la norme 17011, a plusieurs projets de coopération avec des partenaires internationaux et est soutenu par des programme dont celui de Meda II.