Dans le cadre de la coopération conjointe avec l'Unesco et l'Isesco, le ministère de l'Education nationale organise depuis trois jours, au lycée Hassiba Ben Bouali, à Kouba, un atelier national de sensibilisation sur la gestion de l'eau au profit des éducateurs et des cadres du secteur de l'éducation. Assistant au deuxième jour de l'atelier, M. Abdelatif Khatabi, professeur et spécialiste en économie des ressources naturelles et de l'environnement à l'Ecole nationale forestière de l'ingénieur, au Maroc, explique le but et l'objectif de cet atelier qui concerne notamment la formation des formateurs en matière de sensibilisation de l'utilisation rationnelle de l'eau, destiné aux enseignants du cycle moyen des élèves âgés entre 10 ans et 15 ans. Ce dernier explique dans un exposé l'avènement de la problématique de l'eau dans le monde, particulièrement dans les pays du sud de l'Afrique subsaharienne et au Maghreb notamment dans les région arides et désertiques, qui souffrent de cette pénurie et surtout de l'utilisation et rationnelle de l'eau, due principalement au mauvais usage de la ressource, sans oublier la pollution causée par des rejets solides ou liquides par les agglomérations urbaines ou les secteurs industriels. Il estime à cet égard que le défi c'est d'inculquer une culture dans les esprits des générations futures de façon à les sensibiliser à la culture de la protection de ces ressources essentielles de la vie et dans le développement durable d'une manière générale. Ce dernier à fait état que cette problématique ou bien cette crise touche aussi les pays du Maghreb en donnant des statistiques et des chiffres concernant l'utilisation de l'eau dans ces pays comme l'Algérie, le Maroc, la Tunisie, etc.. Il faut savoir qu'un habitant sur trois vit aujourd'hui dans un pays en pénurie d'eau. En 2025, les deux tiers de la planète manqueront de la ressource la plus précieuse qui soit. L'Algérie ne fait pas exception à la règle. Avec 600 m3 par habitant et par an, le pays est même largement en dessous du seuil des 1 000 m3 qui séparent les pays en carence d'eau et les mieux lotis. Pire : dans moins de cinq ans, nous atteindrons un seuil de stress hydrique supplémentaire, fixé à 500 m3. Par ailleurs, le professeur évoque le nouveau rôle de l'éducateur dans l'enseignement et l'éducation de l'environnement, c'est l'animation dans le milieu du travail, la pratique éducative et l'organisation d'exercices éducatifs pour amener les élèves à chercher l'information, s'investir et avoir de nouveaux principes et un nouveau comportement, contrairement à l'éducation classique qui est caractériser par des cours théoriques, évoquant ainsi le rôle de l'Internet et les différents et outils modernes ainsi que les moyens de télécommunications qui contribuent à cette éducation. Les solutions, selon l'orateur, c'est de diminuer la pollution, construire des barrages, et recourir à des solutions plus adéquates dans l'usage, l'utilisation et l'exploitation rationnelle de "l'or bleu". La sensibilisation et l'importance de la solidarité internationale et nationale à bien utiliser cette ressource est nécessaire pour la réutilisation de l'eau et sa bonne gestion. Il faut aussi appliquer des stratégies qui favorisent le recours au dessalement de l'eau de mer et une distribution équitable des ressources hydriques, sachant que cette ressource est un droit pour tous. Samira Hamadi